mardi 30 juin 2015

Chris Squire s'en est allé

Steve Howe, Geoff Downes, Jon Davison, Alan White et Chris Squire 
Chris Squire, bassiste et cofondateur du groupe YeS, est mort le 28 juin d'une leucémie, à 67 ans.

Qui ne connaît la ligne de basse de "Owner of a Lonely Heart" ? 
(dom-domdom-domdom...1983 : "Move yourself, 
You always live your life, 
Never thinking of the future, 
Prove yourself, 
You are the move you make, 
Take your chances win or loser ...")

YES... I know... : 
Ce n'est pas l'un des morceaux emblématiques de YeS...
Mais ce titre a marqué ma jeunesse !

Chris Squire

Alors oui, Chris Squire a aussi co-écrit des titres mythiques comme Starship Trooper, Roundabout, Close to the Edge, I've Seen All Good People,  Yours is no Disgrace, Owner of a Lonely Heart, Heart of the Sunrise...

Né en Angleterre, il est mort à Phoenix aux Etats-Unis.

Il y a tout juste un an (le 13 mai 2014), nous avons eu le grand bonheur de voir YeS en concert à Paris.
Le groupe a joué  intégralement trois de ses grands albums : The Yes Album (1971), Close to the Edge (1972) et Going for the One (1977). + "Roundabout" (Fragile, 1971) en rappel.



Jon Davison, Alan White, Chris Squire et son incroyable basse
Chris Squire et sa fameuse guitare triple manche composée d’une guitare six cordes, d’une basse fretless et d’une basse normale...

Voir l'article et les vidéos de ce concert à Paris... Et d'autres photos du concert dans l'article "Video Killed the Radio Star" (eh oui, je vous laisse découvrir le rapport pas si insolite entre cette chanson des '80 et YES)).

--> La chronique "ZIQUEMU" et la page "concerts"...

dimanche 21 juin 2015

Douglas Kennedy : "Mirage"

***** "The Heat of Betrayal", 2015 (Ed. Belfond, Trad. B. Cohen, 426 p.)
Réf. géogr : Etats-Unis / Maroc

Bien aimé ce roman qui a surtout l'immense mérite de se dérouler en partie dans le désert saharien !
En effet, si l'intrigue entre Robyn (la comptable quadra rattrapée par l'horloge biologique) et son nouveau mari (peintre plus âgé, allure ET esprit bohème, jeans et queue de cheval grisonnante), s'en était tenue à la ville de Buffalo aux States, je crois que je me serais passablement ennuyée... 
Rien contre Buffalo (ville de l'Etat de NY située non loin des chutes du Niagara : pour preuve, j'ai adoré le roman "Les chutes" de Joyce Carol Oats, qui se situe dans cette région). 
Mais bon, je reconnais que le livre ne m'a pas emballée pour ses deux personnages principaux, mais pour le reste : soit la partie au Maroc, depuis Tanger à Essaouira, puis Ouarzazate, puis TaTa en plein désert, où Robyn est secourue par une famille berbère vivant dans une petite oasis. Bien sûr, on pense à Paul Bowles, autre écrivain américain transplanté au Maroc (Tanger : "Leurs mains sont bleues", "Un thé au Sahara" : un de mes films cultes...).
Mais Douglas Kennedy a eu le mérite de s'attarder sur la vie dans ce petit campement au fin fond du désert, pas de construction en dur, des tentes, les femmes qui brodent sur le métier à tisser des tissus qui seront ramassés par un intermédiaire local pour être vendus à Marrakech. Les hommes s'occupent des chèvres, de l'intendance. Blessée et mutilée, Robyn sera soignée par la grand-mère, la mère et la fillette qui aucune ne parle français (encore moins anglais). Elle pourra échanger quelques mots avec le père, mais les moments communs avec les hommes sont rares. 

"J'ai levé les yeux vers le ciel au-dessus de nous. Sidérant. J'avais pour moi l'immense voûte céleste de la nuit saharienne, cette clarté, cette densité d'étoiles qui donnaient l'impression de se trouver sur une autre planète..." (p.342)

Hormis ces belles pages sur le désert, l'histoire ne m'a pas vraiment accrochée, souvent tirée par les cheveux (les situations avec l'ex-meilleur ami marocain de Paul étaient parfois ubuesques), et l'effet "mirage" où Robyn ne cesse d'apercevoir son mari à travers tout le Maroc a fini par m'ennuyer : je déteste les effets paranormaux, raison pour laquelle j'ai détesté "la femme du Ve" !

Faisons le compte, ceci est le 10ème livre que je lis de Douglas Kennedy. Mes préférés restent "Quitter le monde..."(Leaving the World /2009), "Les charmes discrets de la vie conjugale" (State of the Union /2005), "Une relation dangereuse" (A Special Relationship /2003) et "Cul de sac/Piège nuptial" (The Dead Heart /1994). Tandis que plusieurs de ses autres romans m'ont laissée de marbre.

--> voir "Lectures d'Afrique"

jeudi 4 juin 2015

Dominique Bona : "Argentina"


Oeuvre de mon Seb (Titanic) du temps de sa passion
pour les paquebots
... Et dire qu'en ce moment il vit en Argentine...

Paquebot + Argentine = "Argentina" de D. Bona !
***** 1984 (Ed. Mercure de France)

Voici une histoire superbement contée par Dominique Bona, fine plume des lettres françaises, auteur du "Manuscrit de Port-Ébène" et de la biographie (entre autres) de "Berthe Morisot".

Le jeune Jean Flamant se voulait poète, la première guerre mondiale a anéanti ses espoirs. Alors pour fuir le carcan familial des métiers à tisser à Roubaix, il s'embarque, 20 ans en 1920, sur un paquebot pour tenter sa chance en Argentine. 
Aussitôt débarqué, l'attendent des jours miséreux dans un hôtel de basse catégorie, il claque son maigre magot auprès de Mandoline dans une maison de passe. Vivote. Et décide de renoncer à ses états d'âme et d'aller voir un des riches passagers du paquebot, Léon Goldberg, qui à la force de ses bras a monté une solide compagnie d'abattage et export de viande.
Ah oui, de la poésie à la barbaque : les rêves de Jean Flamant en prennent un sacré coup. Mais le déclic de l'ambition est là, Jean apprend, assimile, grimpe les échelons, et finit par épouser la fille du riche entrepreneur, Sarah. Il entreprend même de diversifier les activités et acquiert une propriété arboricole et vinicole à Mendoza, son havre de paix.
La crise de 1929 touche durement la communauté industrieuse d'Argentine, mais Jean louvoie et va jusqu'à investir dans les métaux précieux d'Afrique du Sud. Le petit gars de Roubaix est devenu un loup en affaires. 
Homme à femmes il était, homme à femmes il demeure après son mariage et ses deux enfants. 
La tombe d'Eva Peron
au cimetière de La Recoleta
"De Paris où elle assistait à la visite d'Evita Peron, Marta écrivit à Jean. Elle lui décrivait les fêtes et les plaisirs. Des toilettes mauves d'Evita, de ses parures de rubis, des cadeaux qu'elle apportait à la France, Je ne pouvait rien ignorer. Eva Duarte avait reçu la Légion d'honneur. (...) "N'est-elle pas, lui écrivait-elle, notre nouvelle Peau d'âne ou notre Cendrillon ?" (p.331) 
Sa rencontre avec Thadea, superbe métisse "de maya et de viking", va le chambouler comme jamais.
Pourtant Thadéa, botaniste toujours en vadrouille, le prévient : « Ta vie est un challenge, ma vie une promenade, nous ne marchons pas du même pas ». Qu'à cela ne tienne, c'est alors à un Jean Flamant fou amoureux et transformé que le lecteur a désormais affaire. Un homme qui, fou d'amour, décide de faire une croix sur toutes les richesses accumulées, sa vie de famille, ses enfants, tout... pour rejoindre sa redoutable dulcinée jusqu'en Terre de Feu.
"Tierra del Fuego... Un vent humide et glacial, le brouillard, la boue : l'île n'avait jamais été habitée que par quelques peuplades d'Indiens, Onas, Fuégiens, Yaghans, Alacalufs, tous chasseurs de guanacos, exterminés aux trois-quarts par des raids d'estancieros qui leur reprochaient de trop aimer la viande de leurs moutons. "
Glacier Perito Moreno, Patagonie (Seb, 04/2015)
"Le matin, tout un paysage de Terre de Feu se découpait dans leur chambre. Dans les eaux vertes du canal de Beagle, s'élevait le relief violet de l'île Navarina, avec ses cimes enneigées. Des mouettes jouaient avec les vagues, et on entendait, mêlé aux cris des pingouins, souffler le vent d'Ushuaia." (p.270)
El Calafate, Patagonie (Seb, 04/2015)
"Il prit la direction du sud. D'anciens glaciers, en jouant, avaient formé dans toute cette région des Andes de larges lacs, aussi vastes parfois qu'une mer, et frangés des hautes chaînes montagneuses comme des fjords." (p.341)
Dominique Bona a le don dans ce livre de faire voyager le lecteur de par les contrées les plus diverses d'Argentine, Buenos Aires, la pampa, les Andes, la Patagonie, la Terre de Feu... Et pourtant, j'ai lu avec surprise qu'elle ne s'était jamais rendue en Argentine pour écrire ce roman si imprégné de la vie locale. Une prouesse documentaire donc.
Ce roman déroule aussi avec intérêt l'histoire de l'Argentine des années '20 : la haute société d'origine européenne qui détient les cordons de la bourse et de l'économie, comme l'industrie de la viande aux Anglais qui détiennent les grandes estancias. Puis la nationalisation des banques, l'émergence d'une conscience argentine. Le roman de Dominique Bona a été étudié dans le cadre d'une thèse universitaire "Argentina : Stories for a Nation" (chapitre 6 : The Race for National Identity".

--> voir "Lectures d'Amérique latine" et page récapitulative sur la "littérature latino-américaine"

lundi 1 juin 2015

For those about to rock... AC/DC live !

Les oreilles sifflent encore.
Premier concert d'AC/DC en ce qui me concerne. Il était temps car le line-up d'origine se rapetisse.
En 2014, Malcolm Young (62 ans) a été hospitalisé pour démence précoce. Il est remplacé sur scène par son neveu Stevie Young (58 ans). Cette même année 2014, le batteur Phil Rudd (61 ans) est soupçonné d'avoir engagé un tueur à gages pour commanditer un meurtre. Chris Slade (68 ans), qui l'avait déjà remplacé dans les années 90, prend sa place.
Toujours là heureusement : l'indispensable écolier bondissant Angus Young (60 ans) et le bassiste Cliff Williams (65 ans).
Mon regret le plus profond, c'est Bon Scott bien entendu. J'ai toujours eu du mal avec la voix à l'arrache de Brian Johnson (67 ans).

Le concert a démarré à 20h45 après deux 1eres parties : le groupe français de rock fusion "NO ONE IS INNOCENT", qui a hélas pâti d'un son archi nul, on n'entendait rien, et les "VINTAGE TROUBLE", au son pas génial non plus mais qui compensaient par une pêche extraordinaire sur scène.

Ce concert fut du bon vieux classique AC/DC, mais là aussi le son n'était pas au top (hyper saturé, beaucoup ont eu mal aux esgourdes...).
Un petit film d'intro au début, puis le morceau phare et éponyme du dernier album "Rock or Bust".
En tout 20 morceaux, mais pas de "Touch Too Much", ou "The Jack", ou "Girls Got Rhythm" zut alors.

Hells Bells (AC/DC, Paris, 26/05/2015) Vidéo

Le show était géant : éclairs (Thunderstruck), volée de cloches (Hells Bells), poupée gonflable (Rosie), flammes (Highway to Hell), coups de canon tirés par des canons installés près de la scène (For those about to rock).
Highway to Hell (AC/dC, Paris, 26/05/2015) Vidéo 

For Those About to Rock, We salute You (AC/DC, Paris, 26/05/2015) Vidéo

You Shook me All Night Long (AC/DC, Paris, 26/05/2015) Vidéo 

Le public portait ses cornes scintillantes et j'avoue que c'était assez magique à regarder la nuit tombée, toutes ces Hell's Horns clignotant dans le stade. Et l'ambiance ne s'est pas arrêtée là puisque sur le trajet du retour, le train de banlieue à Gare de Lyon semblait affrété pour les fans : des cornes, des t-shirts, des gobelets à l'effigie d'AC/DC, partout, même en arrivant chez nous, on était encore entourés de fans !

Intro
1. Rock or Bust (Rock or Bust)
2. Shoot to Thrill  (Back In Black)
3. Hell Ain't a Bad Place to Be (Let There Be Rock)
4. Back in Black  (Back In Black)
5. Play Ball (Rock or Bust)
6.  Dirty Deeds Done Dirt Cheap (Dirty Deeds Done Dirt Cheap)
7. Thunderstruck (The Razors Edge)
8. High Voltage (High Voltage)
9. Rock 'n' Roll Train (Black Ice)
10. Hells Bells (Back In Black)
11. Baptism by Fire (Rock or Bust)
12. You shook me all night long (Back In Black)
13. Sin City (Powerage)
14. Shot Down in Flames (Highway to Hell)
15. Have a Drink on Me (Back In Black)
16. TNT (High Voltage)
17. Whole Lotta Rosie (Let There Be Rock)
18. Let There Be Rock (+ Angus Young guitar solo)
Encore/Rappels :
19. Highway to Hell (Highway to Hell) (+ Angus guitar solo en intro)
20. For Those About to Rock (We Salute You) (For Those About to Rock (We Salute You)

TNT (AC/DC, Paris, 26/05/2015) Vidéo

--> chronique "Ziquemu" et page des "concerts"
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