vendredi 16 mai 2014

Les Terracota Daughters chinoises de Prune Nourry

Au Cent-Quatre à Paris, se déroule l'expo "Avec motifs apparents" qui réunit plusieurs artistes. Expo très éclectique, où je suis passée à côté des oeuvres de 3 artistes sur les 4 exposés...

En effet, le seul travail qui m'a intéressée est celui de l'artiste française Prune Nourry, avec ses  "Terracota Daughters". Cette armée d'écolières chinoises en terre cuite vaut vraiment le détour, mais il faut absolument visionner le petit film qui accompagne cette oeuvre, un film très intéressant. 

Directement inspirée par la célèbre armée de terre cuite de Xi’an, cette artiste française a constitué sa propre armée de Terracotta Daughters pour illustrer la problématique du déséquilibre démographique en Chine lié à la politique de l'enfant unique et la sélection du sexe qui en a découlé (soit des bébés filles tuées à la naissance faute d'être née "garçons").

Ce sont donc plus de 100 fillettes en grandeur nature, en rang, qui accueillent le visiteur dans la grande halle centrale du 104.
Le film dévoile l'histoire de ces statues : à la base, Prune Nourry a photographié 8 fillettes d'un orphelinat en Chine, elle a fait ses moulages d'après les portraits des fillettes, puis des artisans chinois spécialistes de la sculpture sur terre cuite ont pris le relais en créant des différences dans les chevelures (qui des couettes, qui une queue de cheval, ou les cheveux courts, une barrette...), les traits (nez, écarquillement des yeux...) de ces moulages pour qu'au final, chaque statue soit légèrement différente. Cependant toutes portent le même habit et le même foulard noué.
Ces artisans ont l'habitude par exemple de faire des reproductions de qualité de l'armée de terre cuite enterrée.



Prune Nourry a déjà présenté son armée de Terracotta Daughters à Shanghai. Cela vaut la peine d'aller admirer ces fillettes à Paris car il est annoncé qu'en 2015 l'ensemble sera enterré dans un lieu secret jusqu'en 2030... lorsque le déséquilibre démographique de la Chine se fera réellement sentir.


Favelas & Empty Gift
- Pascale Marthine Tayou (artiste plasticien camerounais) : ok pour les nichoirs à oiseaux reproduisant une certaine vision des habitats urbains (Favelas, 2012). Mais une seule de ces oeuvres aurait peut-être suffi à faire passer le message.
Sa boule géante composée de paquets cadeaux vides (Empty Gift, 2013) tournant comme un immense strombinoscope est jolie, je le reconnais, mais puis-je dire que cela n'illustre pas vraiment à mes yeux une oeuvre d'art. Mais cela fait son effet... En revanche, son oeuvre "Court-Circuit (2014) ne m'a pas emballée du tout, une horreur avec des vieux postes TV suspendus en l'air à des poteaux, des fils électriques et du bric-à-brac : comme une décharge en plein ciel...
- Jérémy Gobé a lui entouré de tricot des meubles, un plafond... (La liberté guidant la laine, 2014). Vraiment sans plus...
- Xavier Juillot a recouvert de film aluminium le château d'eau du 104, l'oeuvre s'appelle "Déprime passagère" (!?), cela m'a permis de faire une photo sympa, mais à part ça, tout cela ne casse pas des briques , ça rappelle la démarche de Christo, mais là en brillant...

--> chronique "EXPOS"

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