samedi 17 mai 2014

Dona Tartt : "Le chardonneret"

***** (The Goldfinch, 2013) Réf. géogr. Etats-Unis/Pays-Bas - Ed. Plon/Feux Croisés, Trad. E. Soonckindt, 787 p.
Lauréat du Prix Pulitzer 2013

- "The Goldfinch is a rarity that comes along perhaps half a dozen times per decade, a smartly written literary novel that connects with the heart as well as the mind....Donna Tartt has delivered an extraordinary work of fiction." (Stephen King/The New York Times Book Review)
- "Donna Tartt's long‑awaited third novel is an astonishing achievement" (The Guardian)
- "Donna Tartt’s giant new masterpiece about a small masterpiece by Carel Fabritius" (The Washington Post)
- "Magistral" (Télérama)
- "Envoûtant" (Le monde des livres)
- "Extraordinaire" (Le Figaro Magazine)
- "Somptueux" (Elle)
- "Virtuose" (Le Point) 
- "Magique" (Les Inrockuptibles)

Alors l'humble avis de bibi après ces louanges dithyrambiques... Parlons-nous du même livre ?
Euh, un pavé bien écrit mais d'une longueur... à vous déprimer d'avoir osé entamer un livre acclamé par le monde entier mais trop trop long : comment y venir à bout sans renoncer ? D'emblée, j'aurais fait sauter un bon quart si ce n'est plus de ce pavé de quasi 800 pages, tellement le lecteur est soumis à une overdose de détails.
En parlant d'overdose, j'avoue avoir été saturée de l'omniprésence de la drogue dans ce livre. Chaque page a son content d'info sur les cachets dont ne peut plus se passer Theo, et quasi tous les gens avec qui il est en contact. Drogue, alcool, cigarettes, paradis artificiels comme unique et redondante réponse au mal-être quotidien. Cela m'a gonflée, j'en avais ma dose

Les points d'intérêt : le passages sur le vie du jeune Theo à 13 ans quand, convoqué pour bêtises au collège avec sa mère, tout bascule de façon dramatique. L'orage, le musée, l'attentat, la mort de la maman, le réconfort d'un antiquaire mourant et le vol du tableau représentant le petit chardonneret... Puis le refuge dans une famille new yorkaise bourgeoise avec des passages instructifs sur cet environnement privilégié. 
Autres point d'intérêt : la description du Las Vegas périphérique et isolé, si éloignée de notre imaginaire. Là où commence la descente dans les paradis artificiels de Theo avec son pote Boris... Deux ados livrés à eux-mêmes dans une Amérique indifférente. Sidérant.
Puis de belles pages sur le milieu de la restauration d'antiquités, quand Theo a trouvé refuge chez le si digne et distingué Hobbie, et sur la peinture.

J'arrête là l'histoire. Étiqueté thriller, le roman ne l'est pas du tout hormis une scène finale gore à souhait aux Pays-Bas. Quant à l'intrigue sur le vol du Chardonneret ... elle se dilue rapidement et ne fait réapparition que pour clore le livre.

Conclusion : Dona Tartt a mis 10 ans à écrire ce livre, le malheureux lecteur ne dispose pas de 10 ans pour en venir à bout en toute quiétude en lisant chaque mot de chacune des pages. Donc c'est la course contre la montre pour venir à bout de chacune de ces 800 pages, et cela gâche le plaisir de la lecture. Je ne m'en suis sortie que grâce aux ponts du mois de mai... Mais je me suis dit : ah que n'aurais-je plutôt consacré ce temps à me régaler par exemple du québécois Jacques Poulin ou du dernier John Le Carré ? Bon, ce qui est fait est fait, et j'aurai un nouveau but de visite à Amsterdam : ce petit tableau peint en 1654 par Carel Capricius...
NB : je me pose de sérieuses questions... sur le sérieux des critiques littéraires ! Comment ont-ils eu le temps dans leur vie d'avaleurs de livres, de venir à but de ce pavé, et pourquoi ces louanges à n'en plus finir sur un livre bien écrit mais sans rien d'exceptionnel ???

--> ma chronique "Lectures d'Amérique du Nord"

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