mercredi 30 octobre 2013

Savages, Kendrick Lamar, Skaters, Alex Hepburn

Cet été, notre première venue à Rock en Seine… Super !!! ce sera pas la dernière !
Avant tout attirés par FRANZ FERDINAND, nous avons pu dans la journée aller d’une scène à une autre écouter différents groupes et styles : rap, indie pop, punk rock, soul, pop rock... 
Rock en Seine c'est génial, le top de la musique pour un prix incroyable.
Ambiance sympa et circulation fluide dans les allées, le beau temps était là aussi (28° à l'ombre le vendredi). 

Une expo en plein air près de l'entrée nous permettait de découvrir les affiches des groupes ou interprètes présents à RockenSeine, réalisées par des illustrateurs, graphistes ou dessinateurs de BD du monde entier (voir photos ci-dessous).

J'ai déjà évoqué la prestation archi-joyeuse du groupe écossais BELLE & SEBASTIAN et le jeu de scène impressionnant des Français IN THE CANOPY.
Tanda : Chance the Rapper

Dès notre arrivée, nous pouvions entendre venant de loin (la Grande Scène tout au fond du parc) le rappeur américain CHANCE THE RAPPER
On ne s'est pas précipité car ce n'était pas une de nos priorités.
Je poste l'affiche que je trouve assez sympa (sauf la cigarette : c'est osé de nos jours !).

Comme des neuneus, nous avions oublié de dissimuler les bouchons de nos bouteilles d'eau, qu'on nous a donc confisqué, et il faisait très soif... alors F a dégotté dans une poubelle un bouchon intact et on a pu survivre !
Depuis, j'ai rangé dans une enveloppe dédiée à la maison une réserve de bouchons spécial concerts.



Gel Jamlang : Skaters
"
The Skaters
THE SKATERS

Nous avons commencé à déambuler tranquillement en nous arrêtant devant le groupe indie pop new yorkais The Skaters, le public était encore clairsemé, et ne semblait pas vraiment connaître ce groupe.
J'étais un peu trop près de la scène et les amplis ont saturé le son de ma vidéo (euh et les oreilles ?...)

Voici comment Rock en Seine présentait les Skaters :
"Composé de Ian Cumming au chant, Noah Rubin à la batterie (tous 2 anciens membres des Dead Trees) et Joshua Hubbard à la guitare (ex-The Paddingtons, il a également joué avec les Dirty Pretty Things), le groupe cite volontiers comme influence et source d’inspiration manifeste les Clash, les Ramones ou Devo. 

L’écoute de leur premier EP "Schemers" démontre un sens mélodique affirmé, allié à un son lo-fi garage pop, qui n’est pas sans rappeler les Strokes dont ils ont déjà fait la 1e partie."

Je laisse ma vidéo en ligne mais le son est limite pourrave...

Après deux morceaux, et déjà à notre compteur un peu de rap et d'indie pop, nous avons poursuivi notre chemin en direction de la Grande Scène. 



Michal Zori: Savages
THE SAVAGES
The Savages
En chemin, nous nous arrêtons pour écouter le groupe féminin The Savages : c'était très pêchu sur scène et le public était nombreux et enthousiaste.
Leur 1er album "Silence Yourself" est présenté comme "un savant mix entre le sombre de Siouxie & the Banshees, des sonorités à la PJ Harvey, la puissance de Joy Division, avec un tranchant post-punk typiquement British". 
Télérama : "L'ovni - Savages : Le buzz rock du moment. Quatre pétroleuses, tout de noir vêtues, au rock aussi sombre et dense que leur présence est vénéneuse et sensuelle. Elles viennent d'Angleterre mais la chanteuse est une expat' française, Jenny, de feu Johnny and Jhen. "


Enfin nous parvenons jusqu'à la Grande scène.
BELLE & SEBASTIAN nous accueillent gaiement. Il y a pas mal de monde et le public danse bon enfant entraîné par la bonne humeur du groupe. Fait sacrément chaud.
Audrey Spiry : Tame Impala

Nous progressons vers les barrières du devant de scène pour écouter le groupe australien TAME IMPALA dont j'avais entendu grand bien ici et là et notamment dans mon Telerama... On était assis dans l'herbe, il faisait super chaud et ça sentait l'herbe...
Tara McPherson : Franz Ferdinand
On ne peut pas dire que le concert fut éblouissant, c'était un bon petit groupe de jeunots embarqués dans un trip floydien mais un peu trop jeunes pour se trouver propulsés sur la Grande Scène, et juste avant Franz Ferdinand de surcroît...
Justement les FRANZ FERDINAND, on les attendait de pied ferme et bigre quelle prestation, quel concert ! ce fera l'objet d'un article en soi pour la peine.
Après le concert, nous croisons la musique du tout jeune KENDRICK LAMAR. La foule est dense et comblée par la prestation de KL. C'est vrai que c'est à voir et surtout à écouter : une bonne découverte.

P. Ferrero : Kendrick Lamar
KENDRICK LAMAR
"Originaire de Compton, dans la banlieue de Los Angeles réputée pour ses gangs violents, Repéré sur YouTube par Dr Dre (originaire lui aussi de Compton), Kendrick Lamar enregistre sous sa houlette Good Kid, M.A.A.D. City
Ce 2e album réunit des guests impressionnants, de Pharrel Williams à Mary J Blige en passant par Drake. 
Voulu par le rappeur californien comme un concept-album, le disque révèle une écriture intelligente et introspective, un verbe haut scandé par un phrasé virtuose, et une mélancolie latente. Elu rappeur de l’année par le magazine américain The Source en 2012,  Kendrick Lamar a été proclamé "nouveau roi de la côte ouest" par Snoop Dog, rien que ça !"  (source: Rock en Seine)

Benjamin Flao: Alex Hepburn
Alex HEPBURN
Sur le chemin du retour, au détour d’un bosquet nous est parvenue la voix rocailleuse de cette chanteuse soul écossaise dont on ignorait le nom… mais dont on a de suite reconnu le tube "Don't bury me - Don't let me down - Don't say it's over - 'Cause that would Send me under" !!! 
("Under" de son 1er album Together Alone)

Je réserve pour plus tard un mot sur les Australiens TAME IMPALA et... FRANZ FERDINAND.




--> voir la chronique "MUSIC" de ce blog, et ma page "CONCERTS", oh yeah !!

mardi 29 octobre 2013

Gracile gauras et tuteurs hirondelles

Puisque j'ai parlé de mes gracieux gauras hier, je poursuis sur ma lancée avec cette photo de deux tiges de cette plante que j'adore (appréciez la souplesse de ces longues tiges rougeoyantes) couvertes de gouttes d'eau. Le mois d'octobre bat son plein...
Gouttes d'eau sur deux tiges de gauras et fenouil & tuteur hirondelles
A mon grand désespoir, je n'ai pas réussi à faire la mise au point sur les gouttes d'eau (quand je  dis que j'ai besoin d'un nouvel appareil photo...), ce sont les hirondelles du tuteur qui ont eu l'honneur du focus... Cela dit, elles font aussi les fières perchées là-haut.
(NB : j'ai acheté ce tuteur lors d'une expo jardin au jardin des Tuileries : ils sont fabriqués par une entreprise du Zimbabwe)

On aperçoit à côté des gauras les tiges élégantes aussi d'un fenouil bronze.
Ces deux plantes se marient bien, toutes en hauteur et finesse. Pendant l'été, une achillée violette fleurissait à côté, un beau mariage de couleurs et de structures végétales.

Pour finir, cette photo de mes gauras prise en plein mois de novembre (2011) : 
Touffe de gauras roses et tuteur coquillage


... comme quoi ces fleurs sont des dures à cuire en plein frimas ! 

Et un aperçu de mes tuteurs favoris : 

--> coquillage de la Guadeloupe vernis et piqué sur un bâton. 
Les tons roses de ce coquillage couvert de vieux corail se marient bien avec le rose des gauras.

--> un aperçu de la "déco jardin"

dimanche 27 octobre 2013

Lou Reed est parti

Lou Reed passed away this Sunday, at 71.
Remember "Sunday Morning" wiht the Velvet Undeground (1966) :
This is not a Perfect Day (Transformer, 1972)...
Like The Who said in their Facebook status : "Walk on the Peaceful Side"
Une pensée à mes amies Valérie L. et Valérie D. et nos écoutes de Lou Reed parfois en boucle en même temps que nous apprenions par coeur la Constitution de 1958... Doo doo doo doo doo doo...

Site officiel : www.loureed.com (en maintenance aujourd'hui)

--> chronique "Musique" du blog

Encore du rose avec les gauras !

Le gaura ravit les butineurs
(ici une abeille ou une megachile, avec son sac de pollen à la patte)
Je suis fidèle aux gauras, fleurs vivaces blanches ou roses, qui surprennent par leur aspect gracile et leur floraison abondante, tout l’été et jusqu’en novembre…

Elles sont plantées en touffes d’où émergent les longues tiges fleuries qui peuvent atteindre 1 m de hauteur, les fleurs ondulent gracieusement au gré du vent et font la joie des insectes butineurs.

Le nom complet est Gaura lindheimeri

du grec gauros : fier, magnifique. 
Les fleurs se balancent en effet magnifiques et fières au bout de longues tiges. 

En anglais, elles sont appelées Butterfly Gauras, et c’est vrai que leurs jolies fleurs, pourvues de longues étamines et d’un pistil apparent, ressemblent à des papillons.

Les fleurs des gauras virevoltent comme des papillons
Entretien : aucun, jamais d’arrosage.
C’est une plante qui résiste bien à la sécheresse. 

En hiver, je rabats à environ 10 cm du sol et parfois je paille.

Seul bémol triste : le gaura fleurit tant et si longtemps que sa durée de vie s’en ressent ; il ne vit guère au-delà de 5 ans... 

... mais il nous fait le cadeau de très nombreux semis spontanés que je repique consciencieusement.

Semis spontané













Aujourd’hui, j’ai planté un nouveau cultivar Gaura Belleza rose clair, qui semble moins haut que mes autres plants (50 ou 60 cm annoncés) et j'ai repiqué 5 plantules dénichés au milieu des graviers...


--- voir la chronique "Jardin", la page "JARDIN" ou celle des "Habitants de mon jardin"

Street Art en live : résultat final

Hier je vous donnais un aperçu d'un Street Art going live...
Et voilà une vue d'ensemble du square revisité en mode Street Art !
Street Art au square rue P. Bert à Montreuil : la couleur entre dans la triste banlieue
Adieu vieilles façades grises et décrépites qui fichent le bourdon.... 
Street Art et herbes folles à Montreuil

(Certes, on garde un aperçu de la mocheté d'avant avec le haut de la façade, pour des raisons d'autorisation certainement : au moins cela permet de comparer).

Vive la couleur et les animations ! 

et le rêve qui va avec ! 
A chacun d'y aller avec sa propre interprétation, son envie du moment...

Et bientôt le square sera totalement aménagé d'un point de vue horticole aussi : 
... adieu mauvaises herbes...

 et ce sera un écrin encore plus beau pour ces oeuvres de rue si vivantes.


--> Voir la rubrique Street Art du blog 

samedi 26 octobre 2013

Street Art : façade en live !

Quelle chance ! 

En passant devant un petit square en cours d'aménagement, j'aperçois un petit groupe armé de bombes de peinture et d'escabeaux...

Ben oui : Lucky me ! 
Les artistes sont à l'oeuvre sur les affreux murs décrépits entourant le square.

Ils avaient commencé quelques heures plus tôt à badigeonner leurs oeuvres, et m'ont dit qu'ils n'en avaient plus que pour une demie-journée avant de finir...

Sur l'un des murs, je devine qu'un train va prendre forme (photos du haut).

Sur l'autre mur, 
feu d'artifices de couleurs !

Quand on voit l'état de ces affreux murs (dont l'un mitoyen d'un petite usine) avant, et le résultat ... après : quel changement !
On passe de l'archi-tristounet voire archi-glauque, ne mâchons pas nos mots, à un univers joyeux et plein de couleurs, ouvert aux rêves : les enfants vont adorer commenter cet univers et se l'approprier au fil des jours. Et les adultes ne peuvent qu'apprécier aussi.


Le square est tout récent, 

et le jardin n'est même pas encore aménagé, les peintres travaillent au milieu des herbes folles.


Quelques heures plus tard effectivement, le travail est terminé !


- Un éléphant affalé dans un wagon...

- un monsieur à la barbe verte, sur un wagon aussi

- un wagon taggé d'un dessin rose fluo...

- un monsieur genre hippie des années '70 à la longue chevelure bouclée...

- un wagon rempli de personnages BD vert pomme...



Lieu : Jardin Jean Le Bitoux, rue Paul Bert à Montreuil.


--> Voir la rubrique Street Art du blog (j'adore zyeuter la rue !!!)

mercredi 23 octobre 2013

Alice Ferney : "Cherchez la femme" (bien décevant)

2013 - Réf. géogr : France/Maroc/Canada
Je me suis résolue à abandonner cette lecture à la page 132 (sur 550 p.), moi qui avais tant aimé « La conversation amoureuse » de ce même auteur… Je me faisais une joie de lire « Cherchez la femme ».
Quelle déception. A aucun moment le livre n’a su attiser ma curiosité et mon plaisir de lire, et je tournais les pages en ayant l’impression d’effectuer une corvée. Alors en plus lire ça debout serrée dans le train... Niet, aucune gratification : que de l'ennui !

Je me suis donc contentée de passer ce quart du roman aux côtés de Nina et Vladimir et de leurs deux enfants tout frais diplômés ; je n’ai même pas entamé la deuxième partie qui met en scène l’histoire de couple du fils aîné Serge.
Les personnages sont « lourds », ce ne sont que récriminations et jérémiades décortiquées à n’en plus finir par l’auteur. Tout est couru d’avance puisque Alice Ferney informe le lecteur dès le début de  l’avenir de la relation et des personnages ! Cela m’a déplu : ainsi nous découvrons Nina jeune et fraîche au début du livre pour apprendre dans la foulée que d’ici quelques années elle sera devenue grosse et acariâtre. 
Idem pour la relation de couple avec Vladimir, dès le début Alice Ferney nous informe de son dépérissement rapide. 

Ajoutons à cela qu’il y a très peu d’action, car tout est dans l’analyse minutieuse des pensées et des comportements des protagonistes, et que trop souvent cela donne lieu à des répétitions, des lourdeurs. Lourd justement de tourner la page en devinant qu’on va lire à peu près la même chose sur deux autres pages très serrées…et bis repetita !

En résumé : une lecture très ennuyeuse, sans intérêt même dans l’écriture… et je trouve son titre très déplaisant, au demeurant.
Pour me remettre de ce faux pas, je viens d'entamer "Quand nous étions révolutionnaires" du chilien Roberto Ampuero : un virage à 180 °... J'espère aller au delà du quart du livre !

dimanche 20 octobre 2013

Belle and Sebastian live : c'est la fête sur scène !

affiche Max de Radigues
On les connaissait, mais vague souvenir. Cependant comment oublier un tel nom de groupe, moi qui étais en pâmoison devant Belle et Sébastien de Cécile Aubry...?

Le groupe était cet été sur la grande scène de Rock en Seine, au parc de Saint Cloud. C'était notre journée écossaise puisque nous attendions de voir les Franz Ferdinand en fin de journée ! 


La brochure les présentait ainsi : "Si la formule de la chanson pop parfaite existe, Belle and Sebastian en est l’orfèvre. Formé en 1996 à Glasgow autour du chanteur-compositeur Stuart Murdoch et du bassiste Stuart David, Belle and Sebastian a sorti plusieurs albums faisant aujourd’hui figure de classiques ("if you’re feeling sinister", "The boy with the arab strap") et décroché un Brit Award en 1999."
OUI !!! le public fait le fou sur scène !

Un groupe qui mêle quantité d'instruments, de sons, et de bonne humeur.

Eh oui quelle bonne humeur ils dégagent sur scène : on ne peut qu'être conquis et danser de bonheur avec eux d'autant qu'ils ont carrément fait monter le public sur scène pour leur chanson Legal Man !!! 

Regardez le p'tit bout de video ci-dessous et vous partagerez ce moment de fête avec le public !


--> voir la chronique "MUSIC" de ce blog, et ma page "CONCERTS", oh yeah !!

Nury & Robin : La mort de Staline (BD)

***** T1 (2010) et T2 (2012) - Ed. Dargaud
Forte de ma lecture récente du Divan de Staline de JD Baltassat (où je quittais Staline à l'aube de ses 70 ans) et de ma nouvelle ardeur pro-BD, je me suis jetée sur les deux tomes de la bande dessinée "La mort de Staline".

Lecture rapide, dessins au cordeau, plutôt géométriques, dans des tons froids noir, blanc, gris et... rouge. Couvertures superbes. Textes intéressants, avec souvent des pointes de sarcasme qui s'accordent bien avec le sujet et une approche ironique de l'Histoire (Staline agonisant est bien encombrant, sa dépouille le sera autant...).
Cela m'a remémoré les cours d'histoire de l'URSS et les luttes intestines au sein du Politburo du comité central du parti communiste. La BD met très bien en exergue ces luttes de pouvoir entre Beria, Krouchtchev et autres Malenkov... Pas de sentiment, des coups bas, des complots, des exécutions.
Mais tout cela, on le savait. Qu'apporte la BD ? peut-être quelques libertés avec la vérité historique comme le reconnaissent les auteurs, ce qui permet ici et là de glisser des situations absurdes qui ont le mérite de nous accrocher à l'histoire, où l'on découvre aussi en peu de pages finalement l'entourage familial surprenant du Petit Père des Peuples.  
Les scènes de débats au cours des dîners ou en réunion du comité restreint sont excellentes.
Sur la forme, j'ai ressenti des difficultés à distinguer les visages trop ressemblants des quelques personnages féminins de l'histoire : la pianiste, la fille de Staline, la femme médecin... 

En conclusion, une bonne BD dite "historique" mais je me pose néanmoins la question du public de ces BD : qui achète une BD consacrée à la mort de Staline ? Personnellement, je l'ai empruntée, et je l'ai lue parce j'étais en contexte de lecture d'ouvrages sur Staline ou l'ex-URSS. Je ne me vois pas la relire, ni l'offrir, ou bien à quelqu'un que le sujet intéresserait de près (?)... Je dois peut-être davantage me familiariser avec les BD historiques pour mesurer cet avis un peu tranché...

T1 : "Le 2 mars 1953, en pleine nuit, Joseph Staline, le Petit Père des peuples, l'homme qui régna en maître absolu sur toutes les Russies, fit une attaque cérébrale. Il fut déclaré mort deux jours plus tard. Deux jours de lutte acharnée pour le pouvoir suprême, deux jours qui concentrèrent toute la démence, la perversité et l'inhumanité du totalitarisme. À partir de faits réels, Fabien Nury, scénariste d'Il était une fois en France, et Thierry Robin, le créateur de Rouge de Chine, signent un album éblouissant, d'un humour ravageur et cruel, portrait saisissant d'une dictature plongée dans la folie."

T2 : "8 mars 1953. Staline est mort. La nouvelle retentit dans le monde entier. Venus des confins de l’Union Soviétique, des millions de civils affluent vers Moscou pour rendre un dernier hommage au « petit père des peuples ». Tandis que se préparent des cérémonies pharaoniques, une lutte sans merci fait rage au sein du Politburo. Qui sera le successeur ? Beria, Malenkov, Khrouchtchev ? Après le succès critique et commercial du tome 1, Thierry Robin et Fabien Nury s’attachent désormais aux « Funérailles » de Staline. Toujours aussi réaliste et documenté, un tableau dantesque, terrifiant et absurde d’un système totalitaire en pleine folie."

--> Voir la petite chronique "BD"...

La vie en rose encore : asters et petites bêtes

Sur les asters roses : araignée crabe, faucheux, syrphe...
Mais si, à la troisième semaine d'octobre, il me reste quelques fleurs...

Notamment les asters roses et des roses trémières tardives et increvables...

Ce beau monde attire encore les insectes, et hier au passage de quelques rayons de soleil, des insectes ont pointé leur "nez" et butiné...


Deux araignées crabes ont élu domicile dans les asters en bouton (araignée crabe blanche) et dans la rose trémière (araignée crabe blanche rayée marron). 

On les aperçoit en position de défense - les deux pattes avant faisant le grand écart - sur les photos (elles n'apprécient pas l'objectif, des fois que ce soit un prédateur inconnu). J'aime admirer les asters encore en bouton : on dirait de petites pelotes de laine rose, c'est magnifique...

Egalement contents de se promener ou de prendre le soleil dans mes asters en fleurs : un faucheux (opilion) et ce que je pense être un syrphe.




A côté des asters, une rose trémière rose termine tranquillement sa vie.

Elle est tout de même inlassablement croquée par les escargots, et une petite famille de punaises ponctuées y avait aussi élu domicile. 


jeune punaise verte ponctuée
sur rose trémière
Malgré tout, cette brave rose trémière déjà très convoitée attire encore les rares insectes butineurs de l'automne comme celui de la photo, qui s'y est vautré à satiété, tête en bas, pattes en l'air... 
(cf. mon billet sur le bourdon ivre de rose trémière en juillet 2012...).

Bon prochaine chronique jardin : un dernier mot sur les fleurs roses du moment avec les graciles gauras...

--> Voir la page des HABITANTS DE MON JARDIN et les chroniques "jardin" - "insectes" - "araignées"


samedi 19 octobre 2013

Le rock est dans le métro, oh yeah

Bon, dans le métro je lis ou j'écoute de la zique -  voire quand le livre est moyen ou que je lis le journal, je fais les deux en même temps... 
Et je regarde aussi les pubs du métro, autre de mes activités favorites ! Donc parfois je fais 3 choses à la fois dans le métro (lis + zique + zyeute les affiches), mais uniquement les jours de super forme.

Alors voilà, affiche repérée le 12 avril 2013... Ebahissement total depuis le quai d'en face :
... Black Sabbath le 2 décembre à Paris.
Ouah ! 
1/On ne les a jamais vus 
2/ Ozzy est de retour !!!
3/ ils sortent un nouveau disque ("13")
4/ ils sont plus tout jeunes... 
Donc faut y aller y'a pas photo ! On y sera.




Et puis en octobre, regard nonchalant par la fenêtre du wagon... nouveau sursaut ! : 

Ai-je bien vu défiler (??)... deux affiches juxtaposées annonçant : 

- Motörhead / Saxon le 9 novembre 2013 
- et YES le 13 mai 2014 ?

ben oui, alors quoi qu'on fait ?

...


- YES qui va jouer intégralement The YeS album (1971), Close to the Edge (1972) et Going for the One (1977) soit 2h50 de show : y a pas photo : We're in !!!

- Motörhead/Saxon ?
Idem, ça se rate ça à leur âge (et au nôtre...) ? Ace of spade is calling us... mais bon faut qu'on se décide vite...

et c'est-y pas fun ces deux affiches de groupes si différents, côte à côte ? Ah ce cher métro... on râle après, mais il nous réserve des petites surprises sympas !





Allez pour l'Histoire, l'affiche du concert de DEEP PURPLE de demain 20 octobre 2013 avec Peter Frampton en guest..
On n'y sera pas, hélas.
Mais on y était l'an dernier le 13/11/2012, quel concert fabuleux (cliquez) oh Dear God...

A droite : le billet de mon 1er concert de Deep Purple / Perfect Strangers tour en 1985 (125 francs)...


Allez je termine cet article sur les joies que me procurent les murs du métro...
en ajoutant nos 4 derniers concerts :

- The Who / Quadrophenia Tour
- Franz Ferdinand  à Rock en Seine
- Roger Waters The Wall
- Fleetwood Mac.


Que des merveilles...


--> voir la chronique "MUSIC" de ce blog, et ma page "CONCERTS", oh yeah !!

mardi 15 octobre 2013

Jean-Daniel Baltassat : "Le divan de Staline"

***** (2013) Réf. géogr. : France / ex-URSS (Ed. Seuil, 310 p.) – Genre : Quelque jours dans l’intimité du tyran

Une lecture originale. Un style d’écriture à la fois simple et imagé, qui m’a bien plu. Les descriptions de lieux, de paysages, d’ambiances sont des morceaux de bravoure. Les chapitres sont très courts, cela surprend mais l’on prend vite le pli.

A l’automne 1950, Staline vient se poser quelques jours à Borjomi, ville thermale du sud de la Géorgie, dans le palais Likami, qui  fut l’une des résidences des Romanov.
A la veille de ses 70 ans, le sanguinaire dictateur nous apparaît comme un vieil homme décati, bedonnant (nous avons droit à la description de son intimité dans la salle de bains), la démarche hésitante (ah maudites marches d’escalier…), le désir émoussé malgré les efforts de séduction  continus de sa maîtresse Lidia Semionova, la femme à la « peau de nacre ».

On découvre de fait un vieux Staline dévoré par les cauchemars qui mettent en scène sa mère, son père violent qui l’a abandonné enfant, le suicide de son épouse adorée, les souvenirs pénibles de sa déportation en Sibérie. Un Staline dont la mémoire chavire et qui est obsédé de ne plus se rappeler si sa femme Nadedja Allilouïeva s’est suicidée d’une balle dans la tempe, ou dans la poitrine.

Les premières pages nous présentent un Staline jardinier dans l’âme qui coupe les fleurs fanées de ses rosiers et s’inquiète pour les citronniers qui pourraient subir une attaque de cochenilles.
Autre portrait insolite du tyran : en fan de films américains ! Qui l’eut cru ?
Le livre met aussi en exergue une facette moins habituelle de Staline : la haine infinie qu'il voue à l’encontre de son mentor Lénine. Ah, ce soi-disant  camarade Lénine qui ne lui a pas tendu la main durant son exil en Sibérie. Jean-Daniel Baltassat relate cette expérience de déportation en Sibérie en 1915 au cours des cauchemars du Petit Père des Peuples (PPP...) (voir l’extrait ci-dessous). Et Staline de considérer fondé de faire vivre cette même déportation à des millions de concitoyens… d’autant que lui-même en avait survécu. Cela dit, le roman nous apprend que le PPP a su adoucir son quotidien en séduisant et s’adjoignant les services tout compris d’une jeune ado locale.

Quid donc de l’Homme d’Etat, chef de la superpuissance mondiale qui challenge l’Amérique ? Eh bien, on le voit écouter d’une oreille fort distraite les briefs sur la guerre de Corée, jeter un vague coup d’œil au déplacement des petits drapeaux sur la carte. Sans plus. Le roman ne fait pas la part belle au stratège international.

Lecteurs avides d’en découvrir davantage sur le fameux divan et les séances de psychanalyse… idem, ce n’est finalement pas le point fort du roman ! Il est cependant intéressant d’apprendre que Staline fit vraiment installer un divan, copie du fameux divan de Freud (y compris pour la couleur des coussins et le kilim à fleurs…), dans son appartement du palais de Likami. Qui l’eut cru aussi ? J-D Baltassat en a en effet fait cette découverte lors d’une visite de ce palais il y a quelques années.

Alors que se passe-t-il dans ce roman où Staline ne guerroie pas, ne purge pas et ne complote pas ? 
Nous partageons simplement l’intimité du tyran vieillissant, ses rêves et cauchemars, ses récriminations, ses douleurs de personne âgée, son insomnie, ses descentes de cognac et ses Dunhills, ses westerns US, les petits moments avec Lidia Vodianova même pas coquins sinon pathétiques. J’ai apprécié – c’est un détail – la façon de l’auteur de décrire les bruits impressionnants de la tuyauterie de la salle de bains… 
Et nous devinons la trouille qui habite tout le personnel du palais ou les gardes face au PPP, à qui il ne s’agirait surtout pas de déplaire. Et lui, le PPP, qui observe son monde les yeux mi-clos mais aux aguets.

Le roman n'en déroule pas moins un certain suspense tout du long : la présence du jeune artiste Danilov invité dans la datcha pour présenter un projet de monument à la gloire de Staline à faire pâlir le mausolée de Lénine. Or aux trois-quarts du livre, le pauvre Danilov aura subi moult interrogatoires des sbires de Staline sur sa vie et ses pensées les plus profondes (attention, le jeune Danilov bien qu’ayant « révisé », a failli tomber dans divers pièges…) sans avoir encore pu présenter son projet au Général.
Et l’on comprend que le véritable ressort du livre, c’est cette longue attente imposée à l’artiste, cette macération cruelle qui reflète parfaitement la personnalité du tyran… Staline n’a que faire de cette œuvre mal inspirée, mais se délecte au contraire de faire mariner et régler son compte à ce blanc-bec de peintre, d’une manière inattendue mais ô combien démoniaque.
La fin du livre emprunte à une page de l’Histoire méconnue de l’Union Soviétique, le goulag de l’île de Nozino en Sibérie où, en 1933, furent déportés des milliers de soviétiques dont de malencontreux citoyens lambda arrêtés au cours de rafles. Déportés tels quels, avec ce qu’ils portaient ce jour, sans papier, autres vêtements, nourriture. Et J-D Baltassat, fort bien documenté, de raconter les scènes effroyables de cannibalisme parmi les détenus.

Morceaux choisis :

- Les arums… :
"Il ne bouge plus. Sa pipe ne fume plus. On croirait qu’il dort », dit Danilov. (…) Dommage cependant que Danilov n’ait pas pris un carnet de dessin avec lui. Voilà qui ferait un beau portrait : Staline perdu dans ses pensées au crépuscule. (…)Assis là-bas sur un banc de pierre à un croisement d’allées du jardin devant un banc d’arums, Iossif Vissarionovitch a quelque chose d’une ombre lui-même – un Staline menu, chenu, pétrifié comme seuls les grands vieillards savant l’être, le buste enveloppé dans un plaid à carreaux (…).(…) oui, ça ferait un beau portrait. A la condition  de savoir lui donner de l’énergie, de ne pas se laisser emporter par la tonalité mélancolique. Par exemple, en forçant sur le charnu des arums que l’on pourrait opposer au dernier écarlate du ciel. Par exemple, réduire ce blanc des fleurs à une seule fleur, un immense unique arum tout devant lui dans le bassin. Une blancheur qui semblerait venir du regard même de Staline, dit encore Danilov, se dissolvant d’elle-même dans ce qu’il reste de la lumière du crépuscule. Parvenir à cette sensation : le blanc de la chair de l’arum s’élance vers le ciel de nuit sous l’effet du regard du Petit Père des Peuples." (pp. 165-166)
- Descriptions de paysages ou du ciel :
. "Pas un ciel : le royaume de la lumière. Teintes suaves, bleu et or. Rien à voir avec le bleu massif et pétrifié qui nous domine lorsque l'on demeure rivé au sol. Tout ici est nuances, transparences, saturations de magenta jusqu'aux tons les plus faibles, lavés de blanc, soutenus çà et là d'un peu de cyan, d'une plaque liquide de lapis alors que là-bas, dans l'ourlet de l'horizon, la mer de nuages s'alourdit d'une poussière de cinabre." (p.34). "Il ne fait pas encore jour mais la nuit s’éloigne – ciel de crème, lumière de zinc et fine craie sans empâtement ; bientôt un peu de cuivre dans les ombres annonciatrices du bleu basalte et du soleil probable – c’est à peine si un peu de brume joue au-dessus du bouillonnant vacarme de la Mtkvari encastrée dans une gorge de granit que longe pas loin de l’à-pic un petit chemin de terre souple, humide sans être boueuse." (p.233)
- L’exil en Sibérie (Staline fait ce récit au cours de la séance de pseudo-psychanalyse avec sa maîtresse) :
"Quand je pense qu’au même moment, ils crevaient dans les tranchées ! Moi, j’étais dans le jour perpétuel. Tu es seul avec ton ombre qui te surveille. Toujours collée à tes semelles. Au moindre mouvement, elle est là. Elle sera encore là si tu crèves. Impossible de savoir ce qui commence et ce qui se termine. Il n’y a plus qu’un seul mouvement, très lent : le fleuve autour de toi. Tu deviens un petit caillou. Rien d’autre. Un petit caillou qui résiste au fleuve. De la folie. Presque du bonheur. La nuit d’hiver qui n’en finit pas est bien pire que le jour qui n’en finit pas. Quand le soleil vient pour une ou deux heures, tu ne le supportes pas. Tu t’enroules dans tes peaux de rennes pour regarder la nuit qui te mange le ventre. S’il ne fait pas un gel à te tuer sur place, tu sors, tu marches. Ta tête se remplit de nuit comme un seau. Tu la sens qui dégouline en toi. Celui qui n’a pas vécu ça ne peut rien comprendre de ce qu’est la nuit. Une nuit de moins cinquante. Tu pêches ton poisson, tu le coupes à la hache. Sous la pelisse, si tu respires en ouvrant la bouche, tes dents se fendent. Ne plisse pas ton front, il va tomber en morceaux. Ferme les yeux ou tu deviendras aveugle. Ne reste pas immobile plus de trois secondes ou tu n’auras plus d’orteils. Une nuit de glace qui te brûle comme une chaudière. Une nuit qui te mange et que tu traînes sans fin avec toi. Une fois qu’elle t’est rentrée dans la peau, c’est fini. La nuit de Koureïka ne m’a pas quitté. (…)" (pp.187-188)
- La haine de Staline envers Lénine :
. "(…) Lénine le faux-cul ! Cette soi-disant bonté faite homme qui fermait les yeux pour écouter Beethoven et pouvait vous réciter cent pages de Guerre et Paix après avoir envoyé la Tcheka chez Plekhanov mourant ou signé l’arrêt de mort de deux cents mencheviks. On se plaint que Staline est cruel, mais Staline n’est et n’a jamais été que l’enfant de chœur d’Illitch, s’énerve Iossif V. Un cœur de pierre autant qu’un cerveau de pierre, voici Lénine. La vérité, dit-il, c’est que Vladimir Illitch Lénine, de toute sa très sainte vie de salopard, n’a aimé qu’une seule et unique chose : le dieu Pouvoir. (…) Et nettoyer le chemin qui y conduit. Pour ça, il était trop content d’avoir le camarade Staline. Pour lutter contre cette pute de Trotski, il le choyait, son naïf Staline. Pour tirer des montagnes de roubles des bourgeois sans se souiller les mains, comme il l’aimait son Koba ! Pour anéantir les cosaques de Korchak à Tsaritsyne, envoyez-donc Staline (…). Avec ça, aucun esprit stratégique. Aucune subtilité tactique. Des injures plein la bouche à la moindre contrariété, oui." (pp. 192-193). "« A ton passage, les chemins fument, les ponts gémissent », comme disait Gogol. Et maintenant tu viens dans mes rêves me trancher en deux pour me laisser le ventre plein de petits poissons ? »." (p.194) . "Illitch l’éternel ! Sauf que je ne l’ai jamais vu le cul sur un cheval et encore moins en train d’endurer le froid de Touroukhantsk, ricane-t-il. Mais te fendre en deux avec sa langue bien pendue, il pouvait, dit-il encore." (p.195) . "Si Lénine n’avait été un salopard que dans son grand âge, on aurait pu le comprendre. La vieillesse salope tout si on n’y prend pas garde. Mais non, sa mauvaiseté, Illitch la portait dès le berceau. Les yeux levés vers la nuit noire joliment piquée du parc, Iossif V. dit : « nom de Dieu, quand je suis arrivé à Koureika, je l’aimais encore comme un père. Quand je suis reparti, je savais. J’avais compris qui il était." (p.196)

Merci aux Editions du Seuil de m'avoir fait découvrir ce roman et cet auteur que je ne connaissais pas. Pour moi, ce fut une lecture intéressante. Et j'ai de suite enchaîné sur la BD "La mort de Staline"...

--> Notes de Lectures d'Europe de l'Est, Russie et Ukraine
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