lundi 16 septembre 2013

Les bestioles du moment : épeire, syrphe, butineur, chenille...


Une belle araignée épeire que j'ai dérangée en coupant le rosier (je lui ai détruit sa toile, elle était furieuse..., il faut dire qu'elle y avait rangé une belle victime tout emmaillotée)
Araignée épeire
et voici la malheureuse proie qui était emmaillotée dans la toile de l'épeire : ressemble à un syrphe... :
Proie (syrphe à ceinture probablement) emmaillotée dans la toile de l'épeire
A propos de l'épeire, voir : "un nid de centaines de bébés épeires au jardin" et "l'araignée qui habite dans une pince à linge", et Un clin d'oeil aux oeuvres d'art éphémères : "Sculpture de buffle en miel pops !"

Sur mes fleurs de linaire commun (des grappes de fleurs jaune/blanc, ramassées en bordure de route et totalement à l'aise en plein soleil, voire envahissantes !), un élégant butineur ne boude pas son plaisir...
Butineur sur fleurs de linaire commun
Cette chenille blanche et jaune fluo mouchetée de noir vue le 15/09/2013 n'est :
Chenille calophasia lunula (linariette)
- ni une Chenille de la Brèche (Cucullia verbasci), qui devient un papillon nocturne de couleur brune ordinaire, l’imago. Identité proche : Cucullie du bouillon-blanc
- ni la chenille Papilio Machaon linnnaeus 1758 !

A l'issue d'une rude enquête, le mystère est éclairci, je vous présente Mlle "Calophasia lunula" ou "Calophasie d'Hufnagel" ou encore "Linariette". Et comme de bien entendu, elle est sur une tige de linaire commun !

(Voir article et photos du 05/06/2012...)

Bon, c'est tout pour aujourd'hui, mais deux sortes de punaises sont "dans la boite" (l'appareil photo ! - je ne me vois pas mettre en boite des punaises, pouah !) et je vous les présenterai bientôt...

--> Voir la page des "Habitants de mon jardin" ...

jeudi 12 septembre 2013

Grégoire Delacourt : "La liste de mes envies"

***** (2012) Réf géogr : France / Belgique - Genre : Vite lu...
Un roman que je dois être la dernière à lire ! Je m’en repaissais d’avance, depuis le temps que je le couvais… Eh bien, vite lu, et vite déçue… mais quand même contente de l’avoir lu (voilà, c'est fait ouf ! passons à une lecture plus enrichissante...). 
Dans la même veine que L’élégance du hérisson… mais un ou plusieurs crans en-dessous.

Le début est poussif, le milieu gagne en rythme mais la fin est déroutante sinon insupportable.
Jocelyne a 47 ans, deux enfants adultes qui ont quitté le nid, un mari bourru et déplaisant. Elle possède une petite mercerie à Arras et s’est même lancée dans un gentil blog. Une vie quasi de patachon soudain dérangée par le ticket gagnant du loto.  18 M€, et la prévient la Société des jeux « la convoitise brûle tout sur son passage ».
Alors Jocelyne choisit la méfiance, le silence, la procrastination. Elle planque son chèque mais y pense tous les jours et dresse ses listes d’envies, de besoins (un couteau économe, une centrale vapeur, une voiture de luxe pour monsieur…).

Je ne vous raconte pas la suite, le coup du mari (Bruxelles !!!) etc. 

Mais dans sa dernière partie, comme le roman devient cynique ! On passe de Jocelyne la « un peu neuneu » à Jocelyne l’archi cynique : c’est un trop grand écart pour suivre la route. 

Alors voilà, un livre à lire s’il vous tombe dans les mains, mais pas un chef d’œuvre. 
Présenté comme une apologie du bonheur simple, le fumet dégage un goût amer. On verra ce que donnera le film (en tournage avec Mathilde Seigner et Marc Lavoine).

--> Voir plutôt ma chronique "Livres choisis"  et la page de mes "Romans préférés"...

mercredi 11 septembre 2013

Tim Willocks : "Doglands"

***** 2011 - Réf. géogr : Angleterre (Ed. Syros, 348 p.)
"Tu seras un grand chien, mais tu ne seras pas le plus grand. Tu seras fort, mais tu ne seras pas le plus fort. Tu seras rapide, mais tu ne seras pas le plus rapide. C'est pour ça que tu devras être le plus brave." (p.17)


= un road-trip caninun roman d’aventures dont un chien « maraudeur » est le héros, conte initiatique… Découverte du monde des lévriers et de l’enfer des courses de lévriers en Angleterre. Réflexion sur notre rapport à l’animal, son bien-être, la domestication… C’est un roman riche et passionnant qui se lit d‘une traite, pas seulement pour le public jeunesse, pour les adultes aussi !

Furgul et ses trois sœurs sont les chiots de Keeva, championne de courses de lévriers. Mais loin de vivre dans une cage dorée, ils survivent dans la « fosse de Dedbone », un élevage de lévriers en conditions infâmes, violence, coups et malnutrition. Avant que les chiots grandissent, Keeva informe Furgul que son père, le grand Argal, est un chien-loup, ce qui fait de la portée de petits « sang-mêlé », que l’éleveur abattra dès qu’il s’en apercevra.
Alors fuir le camp est la seule issue possible pour les chiots. Coups de fusils, blessures, épuisement… Furgul parvient à s’échapper au prix de la mort de deux de ses sœurs.

Sauvé et soigné par un pêcheur et sa femme, il est adopté dans cette maisonnée où vit déjà un confrère bouledogue, Churchill… qui lui donne les clés de la fonction d’animal de compagnie. Ces moments dans l’univers des chiens de compagnie sont très savoureux. Les humains sont dépeints au travers du regard des deux chiens, et les petites habitudes du couple deviennent burlesques aux yeux d’un animal. On rit beaucoup des efforts de Furgul pour se couler dans le moule d’un chienchien obéissant, mais le naturel revient au galop.

A nouveau la fuite vers la liberté, mais au bout la capture et la mise à la fourrière. Un autre monde, qui est l’occasion pour Furgul de rencontrer le chien redoutable capturé le même jour et condamné à l’euthanasie. Il s'agit d'Argal, son père, qui durant quelques précieuses heures lui livre les clés de la vie libre, du sentier des chiens, des doglands… et lui enseigne les rudiments de la ruse qui permet à l’animal libre, au « maraudeur » de garder sa liberté et survivre.
Furgul se découvre un tempérament de chef et aidé de collègues canins va fomenter une révolte et obtenir de meilleures conditions de captivité. Accompagné de quelques toutous, il est recueilli dans un refuge tenu par une femme « parlant chien ». 
Malheureusement, Furgul sera enlevé par des crapules violentes qui élèvent des chiens de garde dans d’atroces conditions et destinent les chiens capturés à servir de chair à pâtée pour détourner l’attention des molosses lors des cambriolages.

C’est un nouveau face-à-face avec l’extrême cruauté et le sadisme de certains humains à l’encontre des bêtes. Des scènes de bagarres entre chiens sont d’une violence inouïe. Furgul va faire appel aux enseignements de son père pour régler avec intelligence et bravoure cette situation périlleuse. Accompagné de sa bande de compagnons, il ira sauver sa mère des griffes de l’éleveur, et parvenu à la croisée des chemins, il renoncera à la vie du refuge pour suivre les Vents et les Voies Hasardeuses…

Tim Willocks, l'auteur est médecin-psychiatre et écrivain. Il adore les chiens.

--> Voir la 'ptite rubrique "chiens" et les "lectures canines" de ce blog !

Baru / Vautrin : "Canicule" (affreuse BD !)

Baru d'après Jean Vautrin - Casterman, 2013
Une BD crue et vulgaire. J'ai détesté.
Comme quoi, ne pas suivre les critiques enthousiastes les yeux fermés !
Il paraît que la BD fait honneur au roman noir de Jean Vautrin dont elle s’inspire, et qui a également inspiré le film Canicule (Yves Boisset).
N’ayant pas lu le roman (ce dont je me félicite, ouf j’ai au moins échappé à ça…), je ne me base que sur la BD que j’ai trouvée détestable, un univers noir, une famille de détraqués (père obsédé sexuel et violent, mère ravagée par la haine de tout, ado battu, jeune fille nympho, grand-mère esclavagisée et maltraitée qui se suicide, oncle bizarre…). Tous plus odieux les uns que les autres. Aucune trace d’humanité dans aucun personnage. De la violence, du cynisme, du sexe, du vice. Je passe mon chemin !
Quant au titre « canicule », il ne m’a pas semblé avoir relevé d’indices de forte chaleur, de visages en sueur etc. si ce n’est les planches représentant des champs de blé bien jaunes…

Cette lecture fut un VRAI supplice. 
Heureusement que parallèlement je me plongeais dans les vieux Corto Maltese, ma découverte plus positive !

--> Voir ma p'tite chronique BD ...

jeudi 5 septembre 2013

Art déco : Tamara de Lempicka

C’est attirée par le volet Art nouveau que je suis allée voir la double exposition "Art nouveau / Art déco" à la Pinacothèque de Paris. L'affiche très originale m'avait aussi tapé dans l'oeil !
Et finalement, la partie consacrée à Tamara de Lempicka, réine de l’Art déco, m’a plus inspirée, car je ne connaissais que certaines de ses célèbres reproductions illustrant les Années folles, alors que les affiches et objets Art nouveau recelaient moins de mystère pour moi dont la bibliothèque a son lot de livres sur Mucha, Hector Guimard, l’Ecole de Nancy etc.  Ah si pardon, je corrige : j’ai admiré les boucles de ceinture de Lalique et confrères… je n'avais jamais vu de boucles de ceinture Art nouveau, des merveilles !

Il s’agissait tout de même de la 1e rétrospective de l’Art nouveau français à Paris depuis 1960…
Pour résumer les infos liées à l'expo :
L’Art nouveau est à son apogée de 1890 à 1905 et triomphe littéralement à partir de l’Exposition universelle de 1900. 
Puis le mouvement s’essouffle, les arabesques sont moins utilisées et le style devient plus géométrique et moins sophistiqué :
L'affiche (très réussie) dans le métro :
on dirait un duel de regards - 2 styles qui se confrontent ?
C’est l’Art déco qui prend la relève à partir de 1920. 

La représentation féminine connaît aussi une évolution majeure : à la sensualité de l’Art nouveau succède une "sexualité transgressive plus poussée", illustrée par l’icône Art déco que devient Tamara de Lempicka : née en Pologne en 1898, elle rejoint Paris dans les années ‘20, "femme libérée", jet-setteuse férue de mode (on est en plein Gatsby le magnifique !!!), coiffée à la garçonne mais s’habillant toujours en mondaine élégante, mariée deux fois mais aimant les femmes. Quand même plutôt imbue de sa personne, m'a-t-il semblé...

L’expo présente de nombreux tableaux (portraits et nus, quelques natures mortes) et encore plus nombreux dessins. Je pense que je n'en connaissais à vrai dire qu'un seul (it rang a bell ! : Saint Moritz soit le tableau représentant le visage d'une jeune skieuse, genre affiche publicitaire). Une curiosité : une salle est réservée à sa relation (en l’occurrence épistolaire) avec l’écrivain italien Gabriele D’Annunzio : amusant de lire tous les petits mots échangés.


J'ai découvert une peintre "moderne", au trait stylisé et graphique qui n'empêche pas de reproduire de très belles expressions du visage.
Parmi les tableaux que j’ai le plus appréciés (cf. site officiel : http://www.delempicka.org/ ) :

Légende de gauche à droite et de haut en bas :
J’emprunte à la critique de Télérama (n° 3303) la description de cette oeuvre très spéciale (en ce sens que peu habituelle pour les néophytes comme moi) : 
"(...) le trait ultra moderne, graphique, aux cadrages cinématographiques et aux couleurs raffinées, symbolise la quintessence de l'Art déco. Entre 1925 et 1935, Lempicka est à son apogée avec des portraits et des nus très construits, qui évoquent à la fois Ingres (on parle d'« ingrisme pervers ») et le cubisme, corps sensuels et déformés, drapés sculpturaux et décors facettés aux vert jade ou rubis superbes. Follement snob, mais toujours classe."

Je complète par ces précisions intéressantes de l’ami Wikipedia :
"Ses modèles se caractérisent par des regards interrogateurs et sensuels, une bouche pulpeuse pour les femmes et pincée pour les hommes, des couleurs vives, mais en nombre limité, mises en valeur par des fonds gris ou noirs. Derrière une stylisation néo-cubiste, qui les situe parfaitement dans leur temps, les portraits de Tamara de Lempicka ne négligent aucune des magistrales recettes de composition qui furent élaborées par ses grands prédécesseurs de la Renaissance italienne."

Tamara de Lempicka est morte en 1980 au Mexique. Elle a longtemps vécu aux Etats-Unis. Je me suis demandée si elle avait jamais rencontré Frida KAHLO… Pour sûr qu'elles avaient des univers en commun.

--> Voir la chronique "EXPOSdu blog ou plus spécifiquement les billets "PEINTURE"

lundi 2 septembre 2013

Que se passe-t-il au jardin ?

gloups pas glop pas glop...

Il y eut cet été à ma décharge :

les exams du grand...
...puis les vacances...
...puis des travaux dans la maison...
...et la rentrée...
...et circonstance atténuante : mon cher appareil photo qui rend l'âme !

... C'est la recette du jardin délaissé. 


What a shame ! Je dois promettre de réparer ça...
Allez vite, déjà pour parer au plus pressé, 2 ou 3 clichés de quelques fleurs encore en fleurs (hortensia, rose trémière, le plumbago de Chine - plante arbustive bleue - et trucmuche dont le nom m'échappe momentanément...)

et un focus sur une mignonne araignée crabe blanche, qui prenait des poses de pitre (elle se mettait plutôt en position de défense ou d'attaque !) car elle n'appréciait en fait pas le viseur de l'appareil...
Araignée crabe blanche




--> voir les autres chroniques "jardin"


Rwanda 1994 : Descente aux enfers (BD)

***** Scénario : Cécile Grenier & Ralph – Dessin : Pat Masioni
(Tomes 1 et 2 réunis, Ed. Les intégrales, 2009 - 140 p.)
Je me suis intéressée à cet album après avoir lu Notre-Dame du Nil de Scholastique Mukasonga, roman dans lequel cette auteure qui situait son récit vers la fin des années 70, préfigurait le futur génocide 20 ans plus tard.
L’album « Rwanda 1994 » illustre de façon réaliste les événements qui s‘enchaînent dramatiquement à partir d’avril 1994. Cécile Grenier, la co-scénariste, explique avoir effectué de longues recherches et passé 7 mois au Rwanda, et choisi le support de la bande dessinée car c’est « un moyen pudique et fort de transmettre l’indicible ». 


Justement, je venais de terminer la lecture d’une autre bande dessinée relatant d’aussi terribles drames : "MAUS" d’Art Spiegelman, qui avait utilisé la bande dessinée pour apporter un regard différent sur la Shoah, et j’avais pensé que cette lecture en format BD apportait un complément de vision sur le sujet par rapport aux documentaires, récits et romans déjà publiés.

Cécile Grenier ajoute en préface et en fin d’album un dossier instructif résumant l’histoire du Rwanda (j’ai cependant regretté que ce dossier ne mentionne pas les dates des différents épisodes retenus). Dans ce dossier comme dans la bande dessinée, ressort la mise en cause de la France (sous la présidence de F. Mitterrand, seconde période de cohabitation avec E. Balladur Premier ministre) et de l'armée sur place durant le génocide. Cela reste une période encore sous l’emprise de la loi du silence. La BD dépeint sans fards l’attitude de la France et cela ne peut qu'interpeller très fortement le lecteur. Cependant, la mise en cause de l'hexagone prend des proportions extrêmes, ce qui surprend.

La donne a changé, politiquement, économiquement stratégiquement... presque 20 ans plus tard, et la France a lancé une intervention militaire au Mali. Mais il est là question de terrorisme et conflits religieux. Au Rwanda, on peine encore à comprendre l'engrenage de l'épuration d'une ethnie par une autre.

Quelques repères sur l'histoire du Rwanda extraits du dossier de C. Grenier :
- Ancienne colonie allemande depuis la fin du 19e siècle, puis mandat à la Belgique confié par la Société des Nations après la 1e guerre mondiale. Décision de la Belgique et des autorités religieuses d'émanciper les Hutus et mise en place du président Kayibanda représentant le "peuple hutu majoritaire".
- 1959 : la révolution sociale, massacres de Tutsis
- L'autorité belge imposa la mention de l'ethnie sur les papiers, des quotas furent imposés.
- Le "petit génocide de 1973"
- Dans les années '70, la France signa des accords de coopération militaire avec le Rwanda.

--> Voir ma p'tite chronique BD ...
... Le dernier album lu était l'excellent Quai d'Orsay / Chroniques diplomatiques (qui relatait le refus de la France de la guerre en Irak alors qu'ultérieurement il sera avéré que l'Irak ne détenait pas d'armes chimiques) : un titre hélas d'actualité au moment où se discute une intervention occidentale en Syrie à la suite de soupçons d'attaque chimique. La diplomatie est à hue et à dia, le précédent de l'Irak a laissé des traces.

"In the Canopy" : rock français @ Rock en Seine

Découvert ce groupe français 100% par hasard lors du festival Rock en Seine : on se faisait une p'tite pause entre les Ecossais Belle and Sebastian et les Australiens Tame Impala (avant le grand raout de Franz Ferdinand !!!!) quand la musique d'In the Canopy est parvenue jusqu'à notre table de buvette !

Et bien, belle surprise : un bon petit groupe parisien (formé en 2009) qui nous a fait cadeau d'une super prestation scénique, de jeux de voix incroyables et de rythmes intéressants. On les dit influencés par Radiohead, Deerhoof, Grizzly Bear, Fleet Foxes, Dirty Projectors, Iron & Wine...

IN THE CANOPY : video dernier morceau (Rock en Seine, 23/08/2013)

Membres : Joachim Müllner, Thomas Martinez, Erwan Karren, Thomas Chalindar
Et qu'est-ce que c'est que ce nom de groupe ??? Ca veut dire "sous l'auvent" ou "dans le lit baldaquin" : je penche pour la 1e solution (les tentes de concerts !).
En savoir plus : http://www.lesinrocks.com/lesinrockslab/artistes/inthecanopy/

--> Voir ma rubrique Ziquemu !!!
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