vendredi 7 juin 2013

"La page blanche" : une BD touchante sur notre "vrai" moi

***** "La page blanche" par Boulet et Pénélope Bagieu - Genre : BD enquête / en quête d’identité...

J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée. Tant pour l'histoire (qui m'a fait penser au roman "Je ne suis pas celle que je suis" de l'iranienne C. Djavann lu - coïncidence - peu avant) que pour la mise en scène graphique, et le style ponctué de touches réalistes et humoristiques.

Une JF se réveille sur un banc près du métro Montgallet, face à une page blanche : plus aucun souvenir de qui elle est, ce qu’elle fait là sur ce banc…
Mais elle sait qui est Britney Spears, elle sait se repèrer dans le métro… Son amnésie est donc sélective puisqu’il semble que ne soit effacé de sa mémoire que ce qui la concerne : sa vie est devenue une page blanche. 
Tiens c’est quoi ce sac à côté d'elle ? Elle y trouve des affaires au nom d’Eloïse Pinson.
Rendue à l’adresse indiquée sur les papiers, rien ne lui parle… Dans l’appartement propret, elle est accueillie par un chat (c’est qui lui ?)… Pas de déclic non plus.
Eloïse fantasme sur sa véritable identité : mère de famille ? espionne ? enlevée par des extraterrestres ?
Cet appart’ lui paraît banal, les livres et DVD "des trucs que tout le monde lit ou a lus"; elle réalise que cet univers - qui était le sien avant - est uniformisé, que ceux qui constituaient sa bande d’amis collègues sont très superficiels, qu’elle était comme tous un pur produit de la société de consommation….
"Plus elle cherchait à se forger une identité, plus elle devenait… TOUT LE MONDE. Et puis un jour, elle est devenue PERSONNE."

Après les RV sans résultat chez différents médecins / psychiatres, son retour dans la" vraie vie" passe par la case boulot (dans une grande surface culturelle), une amitié nouvelle avec une collègue, l'enquête sur ses origines, sa famille... son chat... Cette crise d'existentialisme va lui jeter à la figure le véritable sens de l'amitié, la force de la simplicité...L'univers des librairies grandes surfaces, de la consommation de masse en prennent pour leur argent.
J'avoue avoir moins accroché aux passages de délires FBI / agents secrets / quasi extraterrestres… et survolé sans état d’âme lesdites pages.

Je ne lisais quasiment plus de BD... depuis mes derniers Tintin, Astérix, Iznogoud tous dévorés religieusement et lus et relus il y a (plus que) des lustres... J'ai en réserve Guy Delisle et Marjane Satrapi. Puis les prochains sur la liste seront probablement les 2 "Quai d'Orsay".
Donc rapport BD adulte ou roman graphique comme je viens de découvrir l'expression, je partais de zéro.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...