dimanche 31 mars 2013

Herman Koch : "Le dîner" (Pays-Bas)

***** Réf. pays : Pays-Bas - Genre : Règlement de compte familial sur fond d'ados extrêmes
Un dîner au resto réunit deux frères et leurs épouses. Serge, politicien d'avenir, peut-être futur premier ministre des Pays-Bas, sûr de lui, présomptueux, plutôt antipathique...
Son frère Paul, apparemment "plus normal" et sympathique... 
Paul est le narrateur du roman, nous découvrons le récit à travers son prisme, ses remarques jalouses, ses pensées de plus en plus surprenantes... et petit à petit, nous parvenons à reconstituer les bouts de sa vie, enseignant en disponibilité... très particulier, qui tient plus que tout à préserver l'illusion d'une famille heureuse.
J'ai trouvé l'écriture quelconque mais la construction intéressante : l'auteur manipule son lecteur, par des retours en arrière, lui fait découvrir les facettes inattendues de la personnalité de chacun des protagonistes. Et le lecteur en prend plein la figure, quels personnages abjects derrière leurs masques trompeurs... La lecture en devient fascinante, et la découverte distillée à mince filet des horreurs commises par les deux ados des deux couples rend le lecteur impatient de suivre le récit. Est-ce possible, se demande-t-on ?
Au fil de l'intrigue, les thèmes abordent la rivalité entre frères, le couple, l'éducation des enfants, la violence et les valeurs morales, l'inné et l'acquis, le danger des réseaux sociaux...
C'est vrai que le récit m'a intéressée (y compris les vacances en Dordogne de la communauté néerlandaise : croustillant !), les thèmes ne peuvent qu'interpeller des parents... jusque vers la fin, où là, j'ai été saisie de dégoût par la tournure choisie par l'auteur. Une fin dérangeante qui laisse un goût très amer à la lecture, le sentiment de s'être vraiment fait berner de bout en bout. Un dîner qui au final passe très mal.

Pourtant, il m'est difficile de déconseiller ce livre car il a le mérite de présenter un sujet de société, dans un environnement social préservé des Pays-Bas d'aujourd'hui. Le comportement des parents de l'un des couples est sidérant (je ne parle même plus de leur ado répugnant). L'intrigue est très bien amenée. Seule la fin laisse un sentiment de malaise profond...

Et puis, je n'ai pas tant que cela l'occasion de lire des romans néerlandais donc c'est une raison de plus pour forcer la lecture. A cet égard, voici mon roman favori d'un auteur néerlandais renommé : Hella Haasse, Les seigneurs du thé : sublime !
4e de couverture du "Dîner" : "Succès phénoménal aux Pays-Bas, alliance détonante d'une comédie de moeurs à l'humour ravageur et d'un roman noir à la tension implacable, Le Dîner dresse le portrait de notre société en pleine crise morale. Deux frères se donnent rendez-vous avec leurs épouses dans un restaurant branché d'Amsterdam. Hors-d'oeuvre : le maître d'hôtel s'affaire. Plat principal : on parle de tout, des films à l'affiche, des vacances en Dordogne. Dessert : on évite soigneusement le véritable enjeu du dîner, les enfants. Car leurs fils respectifs ont commis un acte d'une violence inouïe. Un café, un digestif, l'addition. Reste la question : jusqu'où irions-nous pour préserver nos enfants ?"

Street Art : salamandre, Space Invader, souliers...

Salamandre curieuse, rue A. Marquet
 

"Il est raconté dans la légende qu'une Salamandre... après être passée par le square où elle aurait laissé une longue trace, se serait dirigée vers la rue Albert Marquet et s'arrêta pour se reposer dans un coin de la rue Vitruve".

Tiens, au-dessus de ma tête : des souliers ! 
Je vous invite à déambuler le nez en l'air dans ce quartier du 20e, près de la rue des Pyrénées (M° Maraîchers).
Ainsi une belle salamandre (que j'ai d'abord prise pour un lézard géant) m'a interpellée du haut de cet immeuble au croisement de la rue Albert Marquet et de la rue de Vitruve.

M'apprêtant à poursuivre mon chemin et traverser la rue, je découvre pendue à un réverbère une oeuvre faite d'une paire de souliers accrochés à un cintre...
 
Sans oublier le chat de Chris Marker dans la rue Courat voisine et les deux Space Invaders sous les petits ponts de rue de Vitruve et rue des Orteaux.
On ne s'ennuie pas dans ce quartier, l'art nous tombe du ciel !
 
--> voir la rubrique "Street Art" de mon blog, et la rubrique "ART" tout court...

Atiq Rahimi : "Syngué sabour", pierre de patience (Afghanistan)

***** Réf pays : Afghanistan / France - Genre : Complainte d'une épouse au chevet de son mari inconscient
Un livre que je me devais de lire : court (140 p), parlant de l'Afghanistan, Prix Goncourt 2008, et une adaptation ciné récente aux critiques emballées...
Donc je m'y suis collée... Lecture laborieuse, un peu ennuyeuse, qui ne m'a jamais touchée, encore moins "emballée". Le livre a traîné plus de 15 jours dans mon sac, pendant que j'entamais en parallèle et finissais trois autres romans : c'est tout dire de cette "pierre de patience".
Le style est dépouillé, sans âme, avec ça et là des expressions crues qui m'ont plutôt gênée. L'histoire est pourtant intéressante, qui apporte des éclairages sur la condition de la femme en Afghanistan, les mariages forcés, l'isolement de la jeune épouse dans sa belle-famille, les traditions, la guerre et ses ravages en toile de fond. La fin m'a confortée dans mon inconfort de lecture.
Peut-être que le film tiré de Syngué sabour me réconciliera avec le roman...

En anecdote (ou non), j'ai suivi avec intérêt les développements consacrés à l'araignée qui vit dans la pièce où git le mari dans le coma.
"Dans cette inertie poussiéreuse, au pied du mur qui sépare les deux fenêtres, une araignée vient rôder près du cadavre de la mouche délaissée par les fourmis. Elle l'examine. Elle aussi, l'abandonne, fait le tour de la pièce, puis revient vers la fenêtre, s'accroche au rideau et flâne sur les oiseaux migrateurs figés dans le ciel jaune et bleu. Elle quitte le ciel et grimpe au plafond pour disparaître le long des poutres pourrissantes afin d'y tisser sa toile, sans doute. (...)
Au plafond, l'araignée réapparaît. Elle se suspend au bout de son fil de soie, descend lentement. Elle atterrit sur la poitrine de l'homme. Après quelques  instants d'hésitation, elle suit les lignes sinueuses du drap qui la guident vers la barbe. Méfiante, elle s'en détourne et se glisse dans les plis de l'étoffe." (pp.46/47)
"Même une guêpe, avec ses bourdonnements menaçants, n'arrive pas à perturber l'état torpide de la chambre. (...) Son rêve de nid s'achève dans le piège de la toile d'araignée. Elle gigote. Et plus rien. (p.57)
 


Résumé éditeur (Folio) : "Cette pierre que tu poses devant toi... devant laquelle tu te lamentes sur tous tes malheurs, toutes tes misères... à qui tu confies tout ce que tu as sur le coeur et que tu n'oses pas révéler aux autres... Tu lui parles, tu lui parles. Et la pierre t'écoute, éponge tous tes mots, tes secrets, jusqu'à ce qu'un beau jour elle éclate. Elle tombe en miettes. Et ce jour-là, tu es délivré de toutes tes souffrances, de toutes tes peines... Comment appelle-t-on cette pierre ? " En Afghanistan peut-être ou ailleurs, une femme veille son mari blessé. Au fond, ils ne se connaissent pas. Les heures et les jours passent tandis que la guerre approche. Et la langue de la femme se délie, tisse le récit d'une vie d'humiliations, dans l'espoir d'une possible rédemption. »

Un autre roman afghan m'avait tellement plus marquée : La vaine attente, par l'écrivain britannique d'origine pakistanaise Nadeem Aslam : une merveille, un de mes livres préférés...
 
--> Quelques autres lectures sur l'Asie centrale : Lectures d'Asie centrale et la page "Lectures d'Asie"

Jack Savoretti : the new Springsteen...



 
Découvert Jack Savoretti, guitariste chanteur italo-anglais, en 1e partie de Jake Bugg le 4 mars 2013 au Trianon (Paris).

Belle découverte !

Un concert en solo et 100% acoustique... et il déménage !
Une belle voix rauque et intense à la Bruce Springsteen... A suivre !

Dernier album : Before the Storm
Site Web : www.jacksavoretti.com





--> Voir la chronique "musique" de ce blog

dimanche 10 mars 2013

Ma première araignée au jardin !

Après le syrphe qui fut mon héros du mois de février dernier...

En mars, c'est au tour de cette petite araignée qui est la première que j'aperçois en 2013 dans mon jardin !

Faire un voeu...

Je prenais hier 9 mars en photo les gouttes d'eau posées sur la touffe d'euphorbes quand je découvris la petiote araignée.

Il y avait du soleil et le temps était printanier : 12° en région parisienne.

Pour le moment, à part mon unique syrphe et cette araignée, je n'ai aperçu au jardin qu'une coccinelle et des mouches...



























En revanche, quelle collection d'énormes araignées noires nous avons au garage et à la cave...

Pour compléter honnêtement ce petit billet, je me dois de publier la photo de monsieur et madame mouche aperçus ce jour également sur le mur extérieur de la maison, s'activant tranquillement sous ce rayon de soleil printanier si sympathique.
Ils n'avaient pas l'air heureux de voir débarquer un paparazzi mais ont continué leur affaire.
Dans tous les cas, dès que j'ai la chance d'apercevoir une petite bestiole dans le jardin, c'est un petit moment de bonheur... Je n'étais pas toujours comme ça avant, c'est clair ! (en l'occurrence pour des araignées et des mouches !!!)

--> Voyez donc la page des insectes et autres bestioles vues dans mon jardin, et merci à tous ceux qui pourront m'aider à identifier les spécimens inconnus...
--> et les divers petits articles et vidéos des insectes de mon domaine dans les rubriques "insectes" et "araignées"...

Concert d'oiseaux mandarins sur guitares électriques

Expo Par Nature au Cent Quatre à Paris

Nous pénétrons à pas feutrés dans la volière installée par Céleste Boursier-Mougenot, et côtoyons, émerveillés, 75 petits oiseaux mandarins qui nous gratifient d'un concert de pattes sur guitares électriques (toutes des Gibson, avec amplis Fender et écho réglé au maximum).
"From here to ear est un dispositif vivant et éphémère, un ensemble organique qui réagit instantanément aux battements d’ailes des oiseaux, aux mouvements des visiteurs et autres aléas du réel."
Nous avons été scotchés par ce spectacle visuel et musical, et interactif puisque le visiteur déambule à proximité des oiseaux qui eux volettent d'une guitare à l'autre, ponctuant l'espace de riffs ou de notes selon qu'ils se posent doucement ou courent le long du manche, voire pincent les cordes avec leur bec !
De temps à autres, les mandarins passent au-dessus de nos têtes pour rejoindre leurs nids suspendus… C'est un moment magique, unique, d'une telle créativité puisqu'il associe la nature, la liberté pour créer une oeuvre musicale inédite et ... contemporaine !

Ce concert de guitares joué par des oiseaux est le clou de l'expo, qui sinon, est assez peu conséquente (6 ou 7 oeuvres au total) et assez onéreuse (7 €). Courez quand même voir le concert d'oiseaux (avant le 17/03), vous serez vous-aussi conquis...
 Vidéo d'un volière similaire installée par l'artiste en G-B (à voir absolument !!!)

Joana Vasconcelos : Ce fut notre deuxième coup de coeur de cette courte expo...
"Son installation Jardin d’Eden s’impose comme le négatif de l’idée classique du jardin. Ce jardin, composé de fleurs artificielles, s’assume comme un simulacre de la nature. Le parcours dans ce surprenant et onirique Éden low-tech, construit comme un labyrinthe, évoque la fabrication et la maîtrise du paysage, la nature transfigurée par la main de l’homme. Des fleurs phosphorescentes comme la nature sait en produire, à découvrir dans un monde plongé dans la pénombre."

Avec Woodworms, wood, microphone, sound System, Zimoun "propose de faire entendre l’invisible. Il révèle le travail incessant de vers à bois qui dévorent goulûment une souche d’arbre. Un concerto par (ils seraient 25 vers à bois seulement !) minuscules interprètes malgré eux, qui nous fait entendre l’implacable travail de la nature." Le résultat est impressionnant (cliquez sur le lien pour voir ma courte vidéo)...

Gu Dexin est un artiste chinois, né en 1962 à Pékin où il vit et travaille. Au 104, il a déployé "un gigantesque parterre de pommes qu’il livre à un rouleau compresseur. La beauté plastique est rapidement contrebalancée par la dimension funeste d’une société de consommation qui détruit ou laisse pourrir le trop-plein de ce qu’elle produit."
De fait, quelle odeur de cidre (ou de pommes pourries) près de cette oeuvre ! sinon, pas si "émerveillante" que ça...

--> Voir les autres articles de ma rubrique "Expos"

Alvin Lee is dead...

le médiator d'Alvin Lee
Alvin Lee, une des légendes de la guitare, leader de Ten Years After, est mort à 68 ans le 6 mars 2013 des suites de complications après une opération chirurgicale de routine.

Nous l'avions vu, F. et moi, à la Stadtfest de Vienne le 2 mai 1987 (et vu Rory Gallagher au même festival). J'avais reçu le médiator d'Alvin Lee ce jour-là.

... et dire que nous envisagions d'aller le revoir le 7 avril prochain à l'Olympia en duo avec Johnny Winter.

Alvin Lee était né à Nottingham, coïncidence, car Jake Bugg le jeune guitariste et chanteur anglais que je viens de découvrir, est originaire de la même ville.

Un immense guitariste s'en va.

Le site officiel d'Alvin Lee
La rubrique "musique" de ce blog

samedi 9 mars 2013

Kressmann Taylor : "Inconnu à cette adresse" (EU/Allemagne)

***** Réf. géogr : Etats-Unis / Allemagne
J’ai lu Inconnu à cette adresse dès sa parution en France en 1999. Dire que ce livre incomparable avait été publié dès 1938 aux Etats-Unis (Address Unknown)...
J’ai dévoré le livre en un rien (il est si court : 57 pages), mais quel effet !
Quel dénouement époustouflant ! 
Quelle impression de grande découverte littéraire il m’a laissé. Un si petit livre, tellement dense et puissant.
Figure dans mon panthéon des livres cultes. Je n’ai cessé de l’offrir à mes proches ; je le conseille à tout le monde.

Son auteur, Kathrine Kressmann Taylor est un écrivain américain d’origine allemande, née à Portland en 1903, morte en 1996.
Son récit prend la forme d'un échange épistolaire (19 lettres) entre deux amis, de novembre 1932 à mars 1934.
Max Eisenstein, célibataire juif américain, et son ami Martin Schulze, père de famille allemand, ont monté ensemble une galerie d'art à San Francisco. En 1932, Martin et sa famille retournent en Allemagne. Les deux amis commencent alors une correspondance profonde et sincère. Mais, au fil de l'Histoire se déroulant dans l'Allemagne des années '30, cette correspondance va refléter la déréliction d'une amitié jadis inébranlable, remplacée par une distance froide puis haineuse.
Je n'irai pas plus loin dans le résumé de ce bouleversant récit pour que chacun découvre l'intrigue et et le dénouement et soit marqué à son tour par ce petit chef d'oeuvre. C'est si court, mais si fort...

L'historique des lettres traduit l'évolution délétère d'une amitié que l'on croyait indéfectible :
12/11/1932 : Mon cher Martin
10/12/32 : Max, Mon cher vieux compagnon
21/02/33 : Mon cher Martin
25/03/33 : Cher vieux Max
18/05/33 : Cher Martin
09/07/33 : Cher Max
01/08/33 : Mon cher Martin
18/08/33 : Cher Max
05/09/33 : Cher Martin
05/11/33 : Martin
25/11/33 : Martin
08/12/33 : Cher Max
02/01/34 : Martin Schulze
03/01/34 : Très cher Martin
17/01/34 : Martin, cher frère
29/01/34 : Cher Martin
12/02/34 : Max, mon vieil ami
15/02/34 : Notre très cher Martin
03/03/34 : Martin, notre frère

La pièce de théâtre adaptée du roman :
Ce 1er mars, nous sommes allés voir la pièce au théâtre Antoine où, depuis plusieurs mois, se succèdent chaque mois un duo différent d'acteurs connus pour endosser les rôles de Max et Martin.
Nous eûmes droit au duo formé de Gérard Darmon et Charles Berling.
Ce fut magique (à l'exception des quintes de toux qui prenaient parfois l'ascendant sur partie des lettres lues par les comédiens, mais nous étions en plein hiver et en "épidémie grippale").
Pour ma part, j'ai adoré le jeu de Gérard Darmon, quant à F., il a préféré celui de Charles Berling...
Dans tous les cas, une adaptation à la hauteur du roman.
NB : le théâtre Antoine est si petit que peu importe la place : ne pas hésiter à réserver un siège à 19€, nous étions bien placés.

You have to know Jake BUGG !

En janvier, mon Télérama publie un article emballé (la note : 4 "ffff", on passe pas à côté...) et emballant sur un total inconnu (de moi) : Jake Bugg, 18 ans au compteur (19 en février), le nouveau prodige de la pop britannique...

La semaine suivante, je cours de surprise en surprise à chaque fois que j'ouvre une revue ou un journal gratuit du métro : la presse est aux pieds de cet ado Anglais (et je ne le connais ni d'Eve ni d'Adam !) et annonce un concert début mars du jeune prodige.

Tous mes sens sont en alerte, je réunis les coupures de presse et commence mon enquête.
D'abord, interroger la source la mieux placée, c'est à dire ma copine Maxine qui habite à Londres.
Hello Maxine
How are you ? By any chance would you happen to know Jake Bugg ?...
... And my dear dear Maxine answers right back : Jake Bugg ? He's amazing !

Donc les dés sont jetés, je réserve deux places pour le concert du 4 mars, et je me précipite chez les disquaires pour acheter le CD.
Quoi ça ???
Le disque n'est pas encore sorti en France, il sera dispo en février... Faut donc se tourner vers You tube pour avoir un aperçu du talent de Jake Bugg !
Incroyable pour moi, c'est un blind test. Puis achat enfin du CD sur le web pour l'avoir au plus vite, découverte, dégustation...
Entre-temps, le concert a eu lieu, je prépare mes vidéos pour le suscité Youtube, et je (+ Fredi) remercie  Maxine my friend because Jake Bugg is AMAZINGLY AMAZING !

Video de "Ballad of Mr Jones" (Paris, 4 March 2013)

Video de "Note to Self" (Paris, 4 March 2013)

--> Voir l'article plus complet sur le concert du 4 mars 2013 (avec les vidéos de "Seen it all", "Broken", "Trouble Town", "Someone told me" et "Someplace")
--> et la chronique "musique" de ce blog

Caryl Férey : "La jambe gauche de Joe Strummer"

***** Réf. Pays : France/Irlande - Genre : Polar rock (2008)
Un polar de mon auteur "récurrent" Caryl Férey : depuis que je l'ai découvert avec ses Haka, Utu et le reste, je me suis spontanément abonnée à ses oeuvres (idem Mankell, Deon Meyer et consorts : on devient "liés" à vie), même si certaines m'emballent plus que d'autres.
La jambe gauche de Joe Strummer, c'est un polar court, percutant, sans fioritures, sans chichis et du coup sans ficelles retorses et avec une intrigue assez raccourcie.
Ça se lit donc vite, et on est quand même scotché au livre : l'idéal dans les transports, on en oublie qu'on voyage debout, serré, fatigué, en retard etc. Un p'tit livre facile à tenir et doté d'une couverture si sublime qu'on est fière de l'exhiber pour le bonheur des autres voyageurs.
Cela dit, ne pas s'attendre à lire une oeuvre d'art littéraire, c'est du polar vite troussé et cependant insolite car le héros est ... répugnant : derrière la façade de sa prothèse oculaire, tout pourrit et pue l'infection. Car il ne l'a jamais changée et nettoyée, donc au fil des pages, on se tape la vision de larmes de pus qui suintent de l'orbite... Faut s'habituer !
Le flic héros est un irlandais ex- sympathisant de l'IRA, qui a perdu un oeil dans une confrontation, et fan de Joe Strummer, le chanteur et guitariste du groupe Clash... Expulsé d'Irlande, McCash est devenu flic en France... La mort de son idole Joe Strummer (en 2002) à 50 ans l'a traumatisé.
Les chapitres du livre s'égrènent au fil de titres de chansons de The Clash :
Garageland - Career Opportunities - Police on my back - Somebody got murdered - Justice tonight
Train in vain - I fought the law - Straight to hell - Up in heaven - Lost in the supermarket - Ivan meets GI Joe - The right profile - Rock the casbah - The sound of the sinners - Hate and war - Armagideon time

Alors pour les amateurs de Clash, ce livre est quand même incontournable... et pour les lecteurs de polars, c'est une lecture rapide et un peu "rock'n'roll"... What else ? (Folio policier, 245 p.)

--> Voir aussi sur ce blog la rubrique "polars"

mercredi 6 mars 2013

Par-dessus les quais, un vol de grues cendrées

Mardi 5 mars, 08h10, à la gare de Montgeron (Essonne) :

Un bruit impressionnant me fait lever la tête : une colonie de grues cendrées s'en vient volant en formation au-dessus des quais de notre gare de banlieue parisienne !

Environ 200 volatiles, majestueux, qui se dirigeaient vers l'Est.

Les gens s'interrogeaient : oies ? hérons ? grues ?

Quelle vision extraordinaire...


Contempler et écouter tous ces grands oiseaux en attendant son train de banlieue (un jour de mouvement social au demeurant). Ce grand moment a comblé ma journée.

Quelle chance en effet : j'assistais là à la migration de printemps des grues cendrées ! 

Elles empruntent durant leur migration un couloir migratoire de 200 km de large au-dessus de la France, et elles m'ont fait le bonheur de passer dans mon champ de vision sur ce créneau géographique assez restreint...

(et double chance, la veille j'étais au concert de Jake Bugg, et j'avais donc encore mon appareil photo dans mon sac...). Je n'ai cependant pu me dépêtrer de tous les câbles des voies ferrées pour prendre des photos harmonieuses... et j'eus même droit à l'arrivée d'un avion dans le sillage des volatiles : quelle circulation ce matin-là !).



D'après les infos du site de la Ligue de protection des oiseaux de Champagne Ardenne, les grues cendrées migrent  pour le printemps depuis la péninsule ibérique vers les zones de reproduction du nord de l'Europe.

Le passage est plus rapide que lors de la migration d'automne et culmine entre fin février et début mars (en l'occurrence, elles sont passées le 5 mars à Montgeron).
L'itinéraire au printemps est légèrement décalé vers l'Est mais les mêmes zones sont utilisées lors des haltes.

La grue cendrée (« grus grus », common crane, gruella comun, Kranich...) est l'un des plus grands oiseaux d'Europe, avec une envergure de 2 m et un poids de 4 à 6 kg.

en bas à gauche : un avion surgit dans le sillage des grues
Vitesse de vol : 40 à 80 km/h en fonction des vents (elle peut donc traverser la France en moins d’une journée).
Altitude de vol : de 200 à 1500 m.

Lors de leur migration, les 250.000 grues cendrées qui composent la population estimée d'Europe occidentale survolent pour partie la France en empruntant un couloir d'environ 200 km de large, orienté sud-ouest à l'automne et nord-est au printemps.
Plus à l'est, une autre voie migratoire mène à l’automne les grues de la Finlande à la Tunisie et à l'Algérie en passant par la grande plaine hongroise.

Les câbles de la voie ferrée... un avion... les grues cendrées...
 Pour entendre les cris d'un grand groupe de grues cendrées : cliquez ici


Dernière photo, les grues s'éloignent vers l'Est :
leur formation me semble prendre une allure plus désordonnée...
Inutile de préciser que ce matin, mercredi 6 mars, j'étais nez au vent et yeux au ciel en attendant le train, mais le spectacle ne s'est pas reproduit...

lundi 4 mars 2013

vite vite... braves fleurs sous la neige !

en haut : hellébore (rose de Noël), primevère, euphorbe
au milieu : heuchère, re-primevères,
en bas : fleurs jaunes du mahonia et même une violette !
Retour sur images d'il y a quelques jours en plein mois de février (le 24/02):

Sous la neige, découverte des courageuses hellébores, les euphorbes super résistantes ne font pas de foinfoin, en revanche, quelle joie de voir poindre à travers la neige les tendres pousses de mon heuchère !!!

Les primevères avaient déjà pris un peu d'avance sur les frimas et commencé à fleurir, la neige ne les a pas trop bousculées.
Et l'arbuste roi du jardin en ce moment, c'est le mahonia qui brandit ses grappes jaunes sur fond de feuilles soit vertes soit pourpres : cet arbuste persistant est une merveille...


Ce petit épisode neigeux, c'était la semaine dernière ! Eh oui, aujourd'hui dimanche 3 mars, le printemps tente une approche...
Soleil, un peu plus de 10°, au soleil, c'est magique, à l'ombre, c'est encore friscounet...

Je n'ai pas eu le courage de sortir la binette et d'entreprendre quelques travaux jardiniers, et pourtant les échos des jardins voisins y allaient fort...

Après tout, c'est dimanche, et les enfants sont chez les grands-parents et Belle-maman est chez sa soeur... C'est tranquillou...
...alors voilà, aujourd'hui trois mars, décision de ralentir un peu, petite balade dans le jardin, émerveillement devant les pousses vert tendre qui émergent de dessous les feuilles mortes, bientôt tout cela va poindre et je serai aux anges !...
--> Voir la rubrique "jardin" du blog

dimanche 3 mars 2013

Pâquerettes sous la neige (fin février)

A la fin février 2013, le 24 pour être exacte, nouvelle chute de neige en Île de France : à vue d'oeil, 3 à 5 cm de neige...

Le matin au réveil, ouverture des volets: mode "bug d'hiver", soit le manteau blanc qui recouvre le jardin...

C'est si beau, mais si peu pratique pour se rendre au travail !

Cela dit, dans ma nouvelle vie, mes premières pensées ne vont pas aux difficultés de circulation, mais à mon appareil photo pour immortaliser de si magnifiques et éphémères moments.

Je me promène donc dans le jardin.

J'aime la sensation de mes pas qui s'enfoncent doucereusement dans la neige immaculée.
 
Je prends des photos de ci-de là quand en veillant à ne pas emboutir les éventuels cacas" enfouis (désolée...) de ma toutounette adorée, je réalise ARCHI SURPRISE que de ce manteau neigeux immaculé pointent "against all odds" des fleurs de pâquerettes....
 
Nous ne sommes même pas au printemps, il a neigé toute la nuit et fait ce matin un froid de canard : malgré cela, des petites pâquerettes ont bravé les intempéries et se dressent comme des princesses en habits de cristaux de neige dans le jardin.
Comme je les ai admirées en ce jour, en pensant à toutes ces périodes estivales, et avant cela printanières et après cela automnales où mon mari les tond sans vergogne. Les bonnes poires, elles s'accrochent et repoussent et m'enchantent avec leurs fleurettes. Bravo les filles !!!

vendredi 1 mars 2013

Le syrphe : héros de ce mois de février !


Eh oui, monsieur le syrphe m'a fait une drôle de surprise à la mi-février alors que je contemplais les premières fleurs viburnum (arbuste persistant).

Soudain, il est apparu, mon premier insecte de l'année !!!
Le premier que je vois au jardin, en plein hiver !

Pour les insectophiles, je me dois de préciser que c'est un petit jardin de la banlieue parisienne, et que le jour d'apparition du syrphe était le 16 février exactement, vers 14h...

Puis il s'en est allé et je n'ai revu aucun insecte depuis.

Et la semaine suivante, nous avons eu à nouveau de belles chutes de neige au jardin.



Le syrphe (episyrphus) est un élégant insecte volant de l'ordre des diptères - c'est une famille de mouches, mais en positif ! : il imite la guêpe mais il ne pique pas et c'est un ami du jardinier (ses larves mangent les pucerons...).
On le reconnaît facilement car il volette sur place.

J'ai, en une année,  recensé 8 sortes de syrphes dans mon jardin dont deux "identifiés" : le syrphe à ceinture (episyrphus balteatus) et le syrphe porte-plume (sphaerophoria scripta).
 
--> Voyez donc la page des insectes et autres bestioles vues dans mon jardin, et merci à tous ceux qui pourront m'aider à identifier les spécimens inconnus...
--> et les divers petits articles et vidéos des insectes de mon domaine dans les rubriques "insectes" et "araignées"...
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...